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Cameron campe sur son refus avant la désignation de Juncker
27 juin 2014, 20:00
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Cameron campe sur son refus avant la désignation de Juncker
Le Premier ministre britannique est isolé dans sa lutte contre un homme qu'il juge trop fédéraliste et désormais contre le "coup d'Etat" du Parlement européen dont ses ex-alliés ont pris acte, même si beaucoup le déplorent.
Mais si les dirigeants des Vingt-Huit s'apprêtaient à voter à la majorité qualifiée et à mettre David Cameron en minorité, ce dernier devait rappeler, lors du déjeuner des chefs d'Etat et de gouvernement, son hostilité au processus comme à la personne.
"C'est un mauvais principe et c'est la mauvaise personne. Jean-Claude Juncker est au coeur du projet, a accru le pouvoir de Bruxelles et réduit le pouvoir des Etats nations tout au long de sa vie politique", a dit David Cameron à la presse.
"Ce n'est pas la bonne personne pour faire avancer cette organisation. Je suis très clair quant à ce qu'il faut faire. Je sais que les pronostics sont contre moi mais cela n'implique pas de changer d'opinion. Cela implique de défendre ce à quoi on croit et de voter en conséquence."
David Cameron a fait du refus de Jean-Claude Juncker une question de principe et a lui-même milité pour un vote qui lui permettra de se défendre au Royaume-Uni, où sa résistance l'a relancé après la montée en puissance des souverainistes de l'Ukip lors des élections européennes de fin mai.
Si David Cameron a menacé d'anticiper un référendum sur le maintien dans l'Union européenne, prévu en 2017, les autres dirigeants qui se sont exprimés vendredi ont dit espérer que le Royaume-Uni retrouve toute sa place en Europe.
"Je ne pense pas que le Royaume-Uni soit proche de la sortie et je pense qu'il est très important qu'il reste dans l'UE", a dit le Premier ministre finlandais Alexander Stubb.
Son homologue danoise, Helle Thorning-Schmidt, a pour sa part souhaité que le Conseil "se remette sur les rails" une fois passé l'épisode Juncker. "Le Royaume-Uni est un partenaire important, influent," a-t-elle souligné.
Le Conseil doit aussi valider vendredi des priorités stratégiques qui incluront, sous l'impulsion de l'Italie et de la France, un appel à une "meilleure utilisation" des souplesses du pacte de stabilité pour évaluer les politiques budgétaires, formule qui maintient le pouvoir de décision de la Commission.
La deuxième journée du sommet a débuté vendredi avec la signature des accords d'association et de libre-échange avec l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie.
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