À 16 ans, il avait déjà intégré l’université de Birmingham, en Angleterre. Rohan Unuth, qui a fini ses études en médecine, commencera son internat le mois prochain dans un hôpital de Manchester. Celui-ci s’étendra sur deux ans. Et le jeune homme, âgé de 21 ans, songe déjà à se spécialiser.

Pourquoi pas la cardiologie ? C’est la filière qui le séduit déjà. En attendant, il n’a qu’une seule hâte : soigner ses propres patients. Ce qui lui plaît le plus dans ce métier ce sont les énigmes médicales qu’il qualifie d’investigation.

Natif de Maurice, il a quitté l’île en 2006, à l’âge de 13 ans, pour le Botswana. Pays où son père avait décroché un poste au sein de la Southern African Development Community. Enfant, Rohan Unuth se voyait déjà soigner des malades. Sa passion pour la médecine ne lui vient ni de sa mère, qui est enseignante en informatique, ni de son père, qui travaille dans le même domaine.

C’est sa tante, qui est médecin généraliste, qui lui en a donné l’envie. «Je l’accompagnais souvent au travail. Je jouais avec son stéthoscope. J’enfilais même sa blouse blanche pour l’imiter», raconte le jeune homme.

Rohan Unuth le reconnaît : il n’a jamais fait les choses comme les enfants de son âge. Scolarisé à l’école Aryan Vedic à Vacoas, il étonnait déjà ses enseignants. «Ils me disaient que mon fils était brillant. Je le voyais déjà et je me suis dit qu’il serait à son avantage que je le pousse à se surpasser», explique Robin Unuth, le père du jeune homme.

Il a alors décidé de le transférer à l’école du Centre jusqu’à ses 12 ans. Soit, l’équivalent de la Form II. «Mais une fois au Botswana, il a directement intégré la Form IV.» En effet, Rohan Unuth a passé un examen d’entrée au Legae Academy, un collège payant au Botswana. Après le School Certificate, il s’est lancé dans la préparation du A-Level, qui lui a pris un an et demi au lieu de deux.

Même pour son entrée à l’université de Birmingham, Rohan Unuth s’y est pris tôt. Il n’avait pas encore pris part à ses examens du A-Level qu’il avait déjà entrepris ceux qui lui permettraient d’entrer  à l’université.

«Après avoir réussi à mes examens d’entrée à l’université, j’ai obtenu une place provisoire en attendant mes résultats. Je devais décrocher au moins trois A dans mes sujets principaux.» Sauf que le jeune prodige n’avait pas choisi trois mais quatre matières principales, dans lesquelles il a obtenu une distinction. En 2009, leMauricien a intégré l’universitéde Birmingham.

Comme sa tante lui a servi de modèle, Rohan Unuth se retrouve aujourd’hui à endosser ce rôle. Car, son plus jeune frère, qui est en Lower VI, pourrait lui emboîter le pas, étant lui aussi intéressé par la médecine.