C’est la nouvelle ambassadrice de charme de Maurice. Kushboo Ramnawaj, 24 ans, et habitante de Rivière-du-Poste, a été élue Miss Mauritius samedi, 28 juin, à l’issue d’une soirée au J&J Auditorium, à Phoenix.

À la regarder, on ne s’imaginerait pas que Kushboo Ramnawaj a troqué ses baskets, il y a quelques mois seulement, pour des talons aiguilles. Mais la jeune femme avoue qu’elle n’a pas toujours été très féminine.

«M’habiller comme une pin-up n’a jamais été ma priorité, je travaillais et mon argent servait à payer mes études», raconte-elle. Derrière sa petite voix timide qui laisse transparaître un petit manque d’assurance, se cache une fonceuse.

«Même si j’étais un peu garçon manqué, je rêvais depuis toujours de participer à un concours de beauté.» Il y a un an, tout s’enclencha pour notre Miss. «Ma famille n’était pas emballée à l’idée que je me présente au concours Miss Savanne, mais j’ai décidé de faire ce que je voulais et ce que je pensais être bon pour moi.»

Issue d’une famille modeste et conservatrice, sa maman Narvada est femme au foyer et son papa Kissen, agent de sécurité. Kushboo est l’aînée d’une famille de trois enfants. Elle a fréquenté le collège France Boyer de la Giroday State Secondary School et après la HSC, elle a trouvé de l’emploi dans un centre d’appels pour financer ses études supérieures. «Je n’ai jamais voulu dépendre de mes parents, je savais déjà que mon papa avait beaucoup de responsabilités, il s’est sacrifié pour nous.» Elle entame alors ses études en Chemical and Renewable Energy Engineering et réussit à obtenir une bourse de l’université pour sa dernière année. «Ce n’était pas facile de trouver du travail après mes études l’année dernière et j’ai pensé que c’était le moment ou jamais de m’inscrire au concours et dévoiler une autre facette de moi.» Jolie, intelligente, mais ce qui caractérise le mieux Kushboo et qui frappe, c’est sa simplicité et sa sincérité.

Elle a les larmes aux yeux à plusieurs reprises notamment lorsqu’elle parle du regard critique du public. «J’ai vu les critiques parfois très vulgaires des Mauriciens sur ma photo lorsque j’ai gagné Miss Beach Beauty et j’ai craqué. J’aimerais dire à ces femmes surtout que rien ne les empêche de se présenter au concours, elles constateront que ce n’est pas si facile de monter sur scène et de s’assumer. J’ai beaucoup travaillé.»

Son temps libre, la jeune femme le consacre à la lecture, à la musique indienne et à sa petite soeur de 12 ans. «J’ai suivi des cours d’autodéfense lorsque j’étais à l’université.» Durant son année de couronnement, elle compte encourager les femmes à faire de même.

Aujourd’hui elle se sent plus que jamais femme. Après son couronnement, l’émotion est toujours à son paroxysme. «J’ai réussi à rendre ma famille fière de moi», dit-elle, émue.

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