Un match de la Seleçao  au Brésil. Mon Dieu… Il faut vraiment un jour pouvoir le vivre sur place. Tout amateur de football devrait en faire l’expérience au moins une fois dans sa vie. Il n’y a qu’au pays du foot qu’on peut trouver une aussi grande passion pour le ballon rond. Et l’incroyable effervescence lors du huitième de finale contre le Chili témoigne de tout ce que le football puisse représenter pour ce peuple, que ce soit auprès des jeunes,vieux, hommes, femmes ou enfants.

Le public en délire dans un pub de Rio.

«C’est ça le Brésil. Un pays comme on n’en trouve nulle part ailleurs dans le monde et qui vit pour son football», confie Luiz, qui a suivi le match en famille dans un pub huppé dans le downtown. «Quand il s’agit de football dans notre pays, il n’y a pas de différence de classe. Toute la nation est unie derrière la Seleçao comme un seul peuple. C’est dans des moments intenses ensemble que ce pays est fabuleux», explique Daniella qui vient des bas quartiers de Rio de Janeiro.

Pas faux, au cours de ce match contre le Chili, on est passé par toutes les émotions possibles à Rio. Ça a dû être également pareil dans tout le Brésil. Un pays suspendu aux Auriverde. Incroyable mais vrai. Pour ce samedi férié – c’est le cas pour chaque match de la Seleçao– les maillots et autres assortiments jaune, vert et bleu, étaient naturellement de rigueur chez les Cariocas qui ont vécu cette qualification pour les quarts de finale.

Prières et implorations

Ce fan fait une prière pendant le match de la Seleçao.

Avant la délivrance, il y a eu 120 minutes de purgatoire pour les Brésiliens. Une tension comme pas possible. Du stress palpable. Les pulsations ont doublé par moments. Chacun, quelle que soit la classe sociale, a vécu à sa manière ce duel contre le Chili. La grosse majorité des Cariocas ont préféré suivre le match en commun dans des bars, pubs, restaurants ou encore au Fifa Fan Fest de Copacabana, pris d’assaut par une marée humaine.

Une véritable marée humaine avait envahi le Fifa Fan Fest de Copacabana samedi.

Un peu partout, l’ambiance a été la même. Une explosion de joie sur le but de David Luiz. Le Brésil prend l’ascendant avant l’égalisation du Chili, accueilli dans un silence de cathédrale. Et, la suite sera sous haute tension pour les Cariocas. Le but refusé à Hulk est accueilli avec beaucoup de frustration et la menace chilienne n’a fait qu’accroître les prières et implorations.

Le temps est resté suspendu à la fin des prolongations avec le tir de Mauricio Pinilla sur la transversale. Tout le Brésil souffre en silence au cours de l’exercice des tirs au but avec Julio César comme héros du match. Les Cariocas ont explosé de joie sur le penalty de Jara, renvoyé par le montant. Scène d’allégresse et de liesse dans les rues de Rio. Ça jubile et ça danse la samba.

La fête après la délivrance. 

C’est à se demander ce que ça pourrait bien être si le Brésil remporte cette Coupe du Monde dans deux semaines. Ce sera de la folie. Le contraire, une élimination avant ou une défaite en finale serait également un événement à vivre sur place. En tout cas, d’autres instants forts sont à prévoir pour les Brésiliens. De joie ou de tristesse ? La suite nous le dira…