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Dans les villes: moins d’un mois pour détruire les infrastructures sur le tracé du métro léger ?

28 juin 2014, 15:19

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Dans les villes: moins d’un mois pour détruire les infrastructures sur le tracé du métro léger ?
Le projet de métro-léger est bien sur les rails. Mais il entraînera la démolition de nombre de bâtiments par les mairies. Celles-ci ont du reste moins d’un mois pour démolir ces infrastructures se trouvant sur le tracé de Curepipe à Port-Louis. Mais une chose est sûre : les villes ne l’entendent pas de cette oreille.
 
Du côté des villes sœurs, le tracé du métro léger passera par la route Vandermeersch, la promenade Roland Armand (qui se trouve sur un ancien railway track), la rue Suffren, à Beau-Bassin, pour finir à Cité Barkly. «Ce projet va également affecter la gare de Rose-Hill  et le tracé longera  Boundary Road en passant devant le stade Sir Gaëtan Duval et Arab Town», explique Racheed Daureeawoo. 
 
«Nous avions fait la demande pour obtenir un terrain de 630 mètres carrés pour des installations communautaires, mais la réservation a été annulée. Il y a aussi Arab Town ; en un mois ce n’est pas possible de déloger tous ces marchands et de leur trouver un autre emplacement», soutient le maire.
 
À Quatre-Bornes, le tracé s’étendra sur environ 2,5 Km à partir de la gare routière jusqu’au gymnase Navin Soonarane. Toutes les infrastructures se trouvant sur ce tracé devront être enlevées. «Cela inclut la promenade Gérard Bruneau, la gare de Quatre-Bornes, mais aussi le grand marché de Belle-Rose. Cette promenade qui est le seul jogging track de la ville sera amenée à disparaître, mais le gros problème est le marché», explique Danen Beemadoo, maire de la ville des fleurs.
 
La mairie de Quatre-Bornes a toutefois obtenu un délai de trois mois pour déplacer le marché de Belle-Rose. 
 
Du côté de Vacoas, le métro léger passera par la rue Sivananda et la gare. Si la mairie a obtenu un délai d’un mois pour enlever toutes les infrastructures, le plus gros macadam concerne la place de taxis de la rue Sivananda. 
 
Dans la capitale, le tracé inclut le marché de la Butte, qui est actuellement utilisé comme installation communautaire, la place Decaen, où devaient être relogés les marchands ambulants, et d’autres régions comme Pailles, Plaine Lauzun et Camp Chapelon, entre autres. 
 
En ce qui concerne Curepipe, la gare routière  Jan Palach,  Novelty Lane, la rue Adrien D’Epinay, la rue Jerningham, la rue Georges Guibert et  Mootoo Lane se trouvent sur le fameux tracé. 
 
Mais démolir ces infrastructures n’est pas si simple et les maires sont unanimes à dire que le délai est trop court. «Nous avons reçu la lettre le 11 juin, et nous avons un mois pour résoudre plusieurs problèmes complexes liés à ce projet. Il est hors de question d’enlever quoi que ce soit dans un si court délai», s’emporte Racheed Daureeawoo, le maire de Beau-Bassin-Rose-Hill. En tout cas la résistance s’organise : déjà la lord-maire souligne que la mairie n’enlèvera rien. «Personne ne nous a demandé notre approbation. On nous a imposé ce délai, mais cela ne va pas être possible», réagit Dorine Chukowry.
 
Sollicité par l’express, le maire de Curepipe, Mario Bienvenu, indique que la dernière lettre qu’il a lue du ministère n’imposait aucun délai. «Si jamais on reçoit une lettre avec un délai trop court, on réclamera davantage de temps.» 
 
«On n’est pas contre ce projet, mais le délai est bien trop court et il n’y a eu aucune consultation avec la mairie. Pour le marché, c’est un problème qui concerne plus de 200 marchands. En trois mois, ce n’est pas possible de trouver un autre terrain, faire des aménagements et les reloger», réagit Danen Beemadoo. Tandis que Menon Yetty, maire de Vacoas, s’interroge sur cette mesure et les conséquences si le projet ne va pas de l’avant. 
 
«Donc, nous n’allons rien enlever dans ce délai, quand ils viendront eux-mêmes tout détruire, nous le ferons», indique Menon Yetty.
 
 
 

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