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Nicolas Sarkozy toujours en garde à vue à Nanterre

2 juillet 2014, 07:25

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Nicolas Sarkozy toujours en garde à vue à Nanterre

Nicolas Sarkozy était toujours en garde à vue mardi soir dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'influence présumé, une mesure inédite pour un ancien chef de l'Etat sous la Ve République.

 

Son avocat, Me Thierry Herzog, et Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, ont été mis en examen mardi soir dans le cadre de cette information judiciaire pour trafic d'influence présumé et violation présumée du secret de l'instruction, a-t-on appris auprès de leurs avocats respectifs.

 

"Thierry Herzog a été mis en examen pour des faits que nous contestons. Il est libre et il reste avocat de Nicolas Sarkozy", a déclaré à la presse Me Paul-Albert Iweins.

 

"Ces faits ne reposent que sur des écoutes (...) dont la légalité sera fortement combattue", a-t-il dit, faisant état de la découverte "stupéfiante" dans le dossier d'une écoute entre Me Thierry Herzog et son bâtonnier "sur les explications de ce qui avait pu passer".

 

"Je crois que c'est la première fois, en France certainement, et peut-être au monde, qu'on utilise, qu'on essaye d'utiliser, une écoute entre un avocat et son confesseur naturel qu'est le bâtonnier", a-t-il déploré.

 

"C'est vous dire qu'il n'y a pas grand-chose dans ce dossier, puisqu'aucun des éléments matériels de ce que j'ai vu et de ce qui a pu nous être opposé ne vient à l'appui des accusations", a conclu l'avocat.

 

Un autre protagoniste présumé du dossier, Gilbert Azibert, a été mis en examen par les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, a indiqué son avocat Me José Allegrini.

 

Patrick Sassoust, avocat général à la Cour de cassation, a également été présenté aux juges en vue de sa mise en examen, a constaté un journaliste de Reuters sur place.

 

Nicolas Sarkozy est depuis 08h00 (06h00 GMT) dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), à Nanterre (Hauts-de-Seine).

 

L'ancien président, qui s'est donné jusqu'à l'automne pour décider s'il fait son retour en politique, est au centre d'une information judiciaire ouverte le 26 février pour trafic d'influence et violation du secret de l'instruction sur la base d'écoutes téléphoniques qui l'ont visé, lui et son entourage.