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Indiscipline: un gang d’élèves terrorise le collège S. Bissoondoyal
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Indiscipline: un gang d’élèves terrorise le collège S. Bissoondoyal
Les sanctions du recteur et des enseignants n’y font rien. Un «gang» d’élèves du Sookdeo Bissoondoyal State College de Rose-Belle multiplie les actes d’indiscipline et terrorise le corps enseignant. Ces adolescents, âgés de 16 à 18 ans, font tout pour dicter leur loi à l’administration de l’établissement, d’après des sources internes.
Devant cette situation qui échappe à leur contrôle, certains enseignants ont, par mesure de précaution, fait une déposition au poste de police il y a quelques jours. Et hier, mardi 1er juillet, le ministère de l’Éducation a dépêché deux officiels au collège pour y mettre bon ordre à l’approche des examens du deuxième trimestre. Ces officiels auront du pain sur la planche, si l'on en croit des enseignants et élèves.
«Les membres de ce gang mettent constamment la pression sur l’administration, que ce soit pour changer d’enseignant ou pour décaler les horaires», fait comprendre un membre du personnel. Au début du trimestre, l’administration a décidé de serrer la vis. Selon nos sources, le recteur a commencé par contrôler le port d’uniforme, les absences et ceux qui font l’école buissonnière.
Issus de milieux difficiles
Ces collégiens s’absentent souvent de leurs classes pour se réfugier dans un lieu situé à l’arrière de l’atelier de Design and Technology. Ce lieu a été transformé en «ghetto», fait-on ressortir ; dessins muraux, jeux de cartes, alcool, drogue douce, tout y est. Il était impénétrable jusqu’à ce que le recteur ait fait nettoyer ce repaire et y a empêché toute présence d’élèves, il y a deux semaines.
Afin d’aider l’administration, les professeurs de leur côté ont vite fait d'instaurer plus de discipline. Ils ont commencé par insister, par exemple, sur l’obligation d’être en classe, de rendre les devoirs, de porter l’uniforme de l’école. De ce fait, les sanctions avaient commencé par pleuvoir. Cependant, au lieu de décourager le «gang», cela n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.
Il y a deux semaines, un bloc en ciment a atterri sur la voiture du recteur. Le 24 juin dernier, c’était au tour de la Mercedes d’un enseignant de comptabilité de subir le même traitement.
D’ailleurs, en 2005, la voiture de l’adjoint du recteur de l’époque avait été aspergée d’huile de moteur et en 2001, des élèves avaient mis le feu aux toilettes.
Au ministère, on fait comprendre qu’en voulant changer d’approche, «sensibiliser au lieu de punir», les actes d’indiscipline se sont aggravés. Mais on maintient qu’il faut poursuivre dans cette nouvelle approche, étant donné que plusieurs élèves de ce groupe sont issus de milieux difficiles. On fait remarquer que les parents ont aussi leur part de responsabilité «car il n’y a qu’à l’école que les élèves viennent extérioriser leurs frustrations».
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