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Ukraine et Russie vont négocier un nouveau cessez-le-feu
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Ukraine et Russie vont négocier un nouveau cessez-le-feu
Les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien ont accepté mercredi à Berlin la tenue d'ici samedi de discussions tripartites impliquant les rebelles pro-russes d'Ukraine dans le but de parvenir à un nouveau cessez-le-feu, alors que Kiev évoque désormais le chiffre de 200 morts parmi ses forces de sécurité.
"Il y a clairement une volonté d'en revenir à un cessez-le-feu multilatéral", a dit le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, à l'issue des discussions avec ses homologues russe et ukrainien, Sergueï Lavrov et Pavlo Klimkine, et avec le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Moscou et Kiev continuent de s'attribuer mutuellement la responsabilité des violences qui ont fait échouer la trêve annoncée le 20 juin par le nouveaau président ukrainien, Petro Porochenko. Ce dernier avait annoncé lundi la reprise de la phase "active" des opérations des forces gouvernementales.
Mais mercredi, Sergueï Lavrov a dit lors d'une conférence de presse commune que les participants s'étaient entendus sur "la nécessité de s'accorder rapidement sur les conditions d'une trêve stable, durable".
"Nous proposons d'y parvenir par le biais d'une rencontre prochaine du groupe de contact qui, nous l'espérons, tiendra une réunion dans les prochains jours pour aboutir à un accord sur les conditions d'une trêve satisfaisant toutes les parties", a ajouté le chef de la diplomatie russe.
Le groupe de contact, qui réunit l'Ukraine, la Russie et les rebelles avec comme médiateur l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), doit se réunir "au plus tard le 5 juillet avec pour objectif de parvenir à un cessez-le-feu durable, inconditionnel et accepté mutuellement", précise le document sur lequel se sont entendus les quatre ministres.
200 morts dans les forces ukrainiennes
"Tout sera mis en oeuvre pour en assurer le contrôle et le caractère durable, en particulier par les observateurs de l'OSCE", a précisé Laurent Fabius dans un communiqué.
Pavlo Klimkine a toutefois souligné la nécessité de la libération des otages et celle pour l'Ukraine de contrôler ses frontières afin d'empêcher le passage de combattants et d'armes destinées aux rebelles. Le document signé à Berlin précise que la Russie s'est engagée à permettre la présence de gardes-frontières ukrainiens aux postes de contrôle de Gukovo et Donetsk.
La chancelière allemande, Angela Merkel, avait déclaré avant la réunion que de nouvelles sanctions économiques contre la Russie restaient envisageables si Moscou ne s'engageait pas en faveur de la paix.
"Concernant les sanctions contre la Russie, nous en sommes actuellement au niveau deux et nous ne pouvons exclure de devoir aller plus loin", avait-elle dit.
Sur le terrain, les forces ukrainiennes ont poursuivi mercredi leur offensive contre les séparatistes pro-russes de l'est du pays.
Les rebelles ont tiré un missile qui a touché un avion gouvernemental Sukhoï SU-24 mais le pilote a réussi à garder le contrôle de son appareil, a annoncé un porte-parole militaire à Kiev. Cinq soldats, dont un garde-frontière, ont été tués depuis la reprise de l'offensive de l'armée lundi soir.
Ces pertes portent à 200 le nombre de membres des forces de sécurité tués depuis le début du conflit, a déclaré Andriy Litsenko, porte-parole du Conseil national de sécurité et de défense. Les affrontements ont aussi fait plusieurs centaines de morts parmi les rebelles et les civils.
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