Publicité
Sabella, l'anti-Maradona
Le sélectionneur de l'Argentine, Alejandro Sabella, est un personnage peu connu du grand public. Son portrait avant le quart de finale contre la Belgique, ce soir(20h00).
D'où vient-il ?
Alejandro Sabella a été pendant quinze ans un honnête milieu de terrain. De 1974 à 1989, il a notamment défendu les couleurs de River Plate (son club formateur), d’Estudiantes (2 titres de champion), mais aussi de Sheffield et Leeds en Angleterre. International à huit reprises au milieu des années 80, il est devenu entraîneur après avoir suivi pendant 17 ans son mentor Daniel Passarella, dont il a été l’adjoint aussi bien en sélection argentine (1994-1998), uruguayenne (2000-2001) qu’en club (Parme, Monterrey, Corinthians et River Plate). En 2009, il a enfin décidé de voler de ses propres ailes et de devenir entraîneur numéro un. D’abord sur le banc d’Estudiantes (2009-2011), avec lequel il a failli remporter la Copa Libertadores (contre le Barça).
Pourquoi lui ?
En 2011, après l’échec lors de la Copa America organisée à domicile, il succède à Sergio Batista, lequel avait pris la suite de Diego Maradona. Du volcanique Pibe de Oro par exemple, Sabella n’a pas grand-chose en commun. Lui est plutôt discret, humble et fin tacticien. Son arrivée à la tête de la sélection apaise les esprits au sein d’une fédération pour le moins tiraillée. Son expérience, sa rigueur et son caractère posé ont été perçus comme des atouts non négligeables. Sabella a vite séduit son monde et compris qu’il fallait confier le brassard de capitaine à Lionel Messi, afin de le rendre plus responsable. La Pulga est (bien) entourée de Higuain, Di Maria et Agüero - les 4 fantastiques selon la presse du pays - mais pas de Tevez, écarté afin qu’il ne nuise pas à la bonne entente du groupe. Un pari risqué mais, pour l’instant, les résultats parlent pour lui.
C'est quoi sa philosophie ?
Fan comme beaucoup de Marcelo Bielsa - le nouvel entraîneur de l’OM -, Alejandro Sabella applique certains principes de jeu assez clairs. Il est par exemple à la base un ardent défenseur du 4-4-2. Au Brésil, il fait toutefois plutôt jouer l’Albiceleste en 4-3-3 (en 3-5-2 en première période contre la Bosnie, 1-0), avec Higuain et Agüero (ou Lavezzi) sur les côtés. S’il se dit fier de sa ligne d’attaque, qu’il considère comme la meilleure du monde, il ne se montre pas aussi enthousiaste de son secteur défensif, qui l’inquiète. Loin d’être flamboyante depuis le début du Mondial, l’Argentine mise sur des vertus de travail et d’humilité pour atteindre les sommets. Et ça, c’est un vrai changement.
Publicité
Les plus récents