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La griffe de Löw

6 juillet 2014, 11:40

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Une image, une seule, suffit pour résumer le quart de finale entre la France et l’Allemagne. Quand Matts Hummels, en usant de ses mains certes, arrive à sauter plus haut que Raphael Varane pour marquer l’unique but du match, cela illustre clairement la différence qui existe entre ces deux équipes à ce stade de leur histoire.

 

Il aura manqué quelques centimètres et quelques années de roublardise au brillant Varane. Comme il aura manqué à cette équipe de France, encore en reconstruction et déjà brillante, quelques louches d’expérience, un soupçon de chance et quelques talents.

 

DE LÖW DANS SON VIN

 

Tout cela pour dire que ce quart de final s’est décidé sur peu de choses. Et qu’à la fin, l’équipe de France n’a pas à rougir de son élimination. En faisant partie, désormais, des huit meilleures nations au niveau mondial, l’équipe de France a posé les bases d’un futur que l’on peut déjà imaginer rayonnant. Il faudra donc laisser DD travailler sereinement, en espérant juste, n’est-ce pas, qu’à l’avenir il n’attendra pas qu’il ne reste plus qu’une poignée de minutes pour essayer d’inverser le sort du match. Il faudra, peut-être, que DD mette de Löw dans son vin.

 

La victoire de L’Allemagne – dont la profondeur de banc a de nouveau impressionné – porte incontestablement la griffe de son sélectionneur, Joachim Löw. On a rarement vu un sélectionneur, à ce niveau, à ce stade de la compétition, chambouler à ce point son équipe pour affronter un adversaire en plein boum. Pourtant Löw l’a fait.

 

Avec une charnière centrale inédite, plaçant du coup Mertesacker sur le banc, en associant Sami Khedira et Bastian Schweinsteiger en milieu de terrain et en alignant Klose à la pointe de l’attaque, il a contrarié les plans des Français. Cela démontre une maîtrise tactique et une gestion des hommes exceptionnelles. Il faudra donc être drôlement motivé pour dérailler cette belle machine allemande.

 

Il faudra, en fait, être le Brésil. Toute autre équipe aurait sans doute plié face à cette équipe de Colombie volontaire, accrocheuse, bien organisée autour de son petit génie, James Rodriguez, vendredi soir. Mais le Brésil a tenu, imposé pendant longtemps son rythme, son talent et son envie. David Luiz porte bien le rêve de son pays. On l’avait très peu vu dans cette Coupe du monde jusqu’ici. Le réveil de Luiz est une bonne nouvelle pour le Brésil qui affrontera l’Allemagne sans Neymar. Et pour abattre le Goliath allemand, le Brésil aura bien besoin de son David…

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