Que peut bien donner une qualification de la Seleçao pour les demi-finales de la Coupe du monde au Brésil ? C’est tout un pays qui bascule dans l’ivresse du bonheur. Une nuit de folie dans les rues de Rio de Janeiro comme ça a dû être le cas un peu partout dans ce pays où le football est vécu avec une passion démentielle.

À l’heure du coup d’envoi du quart de finale entre le Brésil et la Colombie, les rues du centre-ville de Rio sont désertes. Pas un chien ni un chat. Tous les Cariocas sont devant leur écran de télévision. Certains chez eux en famille, mais beaucoup ont préféré suivre la rencontre en communauté. Ils étaient, d’ailleurs, nombreux au FIFA Fan Fest de Copacabana, ce qui a provoqué la fermeture de la ligne de métro. Avant même le début du match, il n’y avait plus d’accès au FIFA Fan Fest de Copacabana.

Un deuxième écran pour le public est installé un peu plus loin. L’avenida Atlantica qui longe cette plage mythique est fermée à la circulation. La foule est estimée à plus de 80 000 personnes. Ce fut un délire incroyable à chaque but des Auriverde et surtout au coup sifflet final. En même temps, les bars, restaurants et pubs du downtown avaient été pris d’assaut. C’était plein comme un oeuf.

De la joie à l’inquiétude

Spécialement dans le quartier de Lapa, réputé pour ses soirées chaudes tous les week-ends. Le scénario du match est propice pour les jeunes et vieux, hommes et femmes, venus en masse pour former un bloc derrière la Seleçao.

Un match de la sélection est suivi avec ferveur par les Cariocas. On passe par toutes les émotions. De la joie sur les buts de Thiago Silva et de David Luiz. De l’inquiétude sur la sortie pour blessure de Neymar. De la déception sur le deuxième carton jaune du capitaine qui sera suspendu pour la demi-finale, du stress avec la réduction du score sur le penalty de James Rodriguez jusqu’à la délivrance de fin de match. Un coup de sifflet libérateur. Ça chante et danse. Ce sera ainsi toute la nuit jusqu’aux petites heures du matin. La boisson a coulé à flot au rythme de la samba. L’amour pour le football au Brésil est à peine croyable au vu de la liesse que peut déchaîner la Seleçao avec une qualification dans le carré final.

Imaginons maintenant que le Brésil gagne SA Coupe du monde. Rien que pour ça, ce serait bien qu’il la gagne.