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Le Hamas poursuit ses tirs, Tsahal prête à "l'escalade"
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Le Hamas poursuit ses tirs, Tsahal prête à "l'escalade"
Les tirs de roquettes du Hamas dans le sud israélien se sont poursuivis lundi tandis que Tsahal rappelait des réservistes dans la perspective d'une aggravation des hostilités avec les islamistes aux commandes de la bande de Gaza.
Une douzaine de roquettes ont été tirées en une heure, selon l'aile militaire du mouvement. Les autorités israéliennes parlent quant à elles d'une quarantaine de projectiles lancés à l'occasion des obsèques de membres du Hamas à Gaza. Trente se sont abattus sur le territoire de l'Etat hébreu et les autres ont pu être interceptées avant, rapporte l'armée.
Le Mouvement de la résistance islamique avait juré de venger la mort de ses six membres tués lundi, bien que Tsahal ait nié toute responsabilité. Il s'agit du bilan le plus lourd pour l'organisation depuis le bref conflit de la fin 2012.
Sami Abou Zouhri a dénoncé une "grave escalade" de la part d'Israël et a promis que l'Etat hébreu en "paierait le prix".
La tension est à nouveau à son comble depuis le meurtre fin juin de trois adolescents israéliens en Cisjordanie et celui d'un jeune Palestinien à Jérusalem-Est, la semaine dernière.
Les sirènes d'alarme ont retenti dans la soirée près de Jérusalem et de Tel Aviv, loin au nord de la bande de Gaza. La police a par la suite parlé de fausses alertes, mais d'autres ont été lancées à 80 km de l'enclave, ce qui est sans précédent depuis le début de cette nouvelle crise, rapporte l'état-major.
"Il est désormais question de préparatifs en vue d'une escalade", a souligné le lieutenant-colonel Peter Lerner, annonçant le rappel de plusieurs centaines de réservistes, ce qui porte à 1.500 le nombre de militaires prêts à intervenir.
Lieberman prend ses distances
Le "cabinet de sécurité" réunit autour du Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé lundi d'ordonner de nouveaux raids aériens dans la bande de Gaza, mais il n'est pour l'instant pas question d'une intervention terrestre, dit-on de sources politiques.
Le chef du gouvernement a promis de "faire le nécessaire" pour ramener le calme dans le sud de l'Etat hébreu tout en plaidant la prudence après les appels de l'extrême droite à une action plus musclée contre le Hamas, qui possède des projectiles capables d'atteindre Tel Aviv, sa capitale économique.
Le ministre des Affaires étrangères a par la suite annoncé que son parti Yisrael Beitenu reprenait son indépendance à l'égard du Likoud de Benjamin Netanyahu.
Avigdor Lieberman, réputé pour son franc-parler et son hostilité aux négociations de paix avec les Palestiniens, a toutefois ajouté que sa formation resterait au sein de la coalition gouvernementale.
"Une situation dans laquelle un groupe terroriste dispose de centaines de roquettes qu'il peut décider d'utiliser n'importe quand est intolérable. Il a été suggéré d'attendre (...) mais nous ne savons pas quoi", a-t-il déploré lors d'une conférence de presse.
Le Hamas n'avait pas revendiqué de tirs de roquettes depuis le conflit de 2012. L'offensive de huit jours avait coûté la vie à 180 Palestiniens et à six Israéliens.
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