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Les quatre vérités de Van Gaal

9 juillet 2014, 15:00

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Les quatre vérités de Van Gaal

Depuis le début de la Coupe du monde, Louis van Gaal a multiplié les coups tactiques pour avancer le plus loin possible dans la compétition. L'Argentine, qui l'affronte ce soir en demi-finale (00h00), a dû étudier ses recettes. Revue d'ensemble.

 

1) Contre le Costa Rica : Krul, la surprise du chef

Un coup de poker devenu un coup de maître, tout simplement. A la 120e minute du quart de finale contre le Costa Rica (0-0, 4 t.a.b à 3), Louis van Gaal fait rentrer son gardien n°2, Tim Krul, en prévision de la séance de tirs aux buts qui se profile. «J'ai pris la décision peu avant la 90e minute,explique Louis van Gaal en conférence de presse. J'ai senti que le match pourrait aller jusqu'aux tirs au but. Donc, j'ai évité de faire trois changements pour avoir la possibilité d'utiliser Krul. Chaque joueur de ma sélection a des aptitudes et il faut les utiliser quand on pense que ça peut servir. Tim est le plus approprié pour stopper des tirs au but : il a une grande détente et est le plus imposant.» Pourtant pas spécialiste des penalties vu son CV, le gardien de Newcastle fait échouer deux Costa-Riciens, Ruiz et Umana, et devient un héros national ... Au même titre que son entraîneur.

 

2) Contre le Mexique : le "plan B"

A 15 minutes de la fin de la rencontre face au Mexique (2-1), Louis van Gaal tire parti de la pause hydratation pour demander à ses joueurs d’appliquer son "plan B" : «C'était un système que nous avions travaillé, avec Huntelaar et Kuyt comme pointes. Nous devions jouer de longs ballons en profondeur, avec ces deux joueurs proches du but et Robben et Depay sur les ailes.» Soit quatre attaquants chargés de pilonner la défense adverse, stratégie qui a porté ses fruits puisque Wesley Sneijder a égalisé (88e), avant qu’Arjen Robben n’obtienne un penalty polémique mais qui scellera la qualification oranje (90e + 4).

 

3) Contre l'Australie : le 4-3-3 vitaminé

Après un succès chèrement acquis face à la Roja, les Pays-Bas toujours en 3-5-2 livrent une première période chloroformée contre l’adversaire le plus faible de leur groupe B (2-3). Juste avant la pause, Bruno Martins Indi, blessé, est remplacé par un attaquant, Memphis Depay. «L’Australie a dominé en première période et j’ai voulu modifier ça, expliquera après coup Louis van Gaal. A la pause, j’ai expliqué aux joueurs qu’ils devaient jouer en 4-3-3, ce qui est une formation naturelle que tout joueur néerlandais connaît. En seconde période, nous avons créé davantage d’occasions et nous avons trouvé la solution. Lorsqu’on perd la possession de balle, comme nous l’avons fait en première période, peu importe le système de jeu. Je devais changer quelque chose pour doper la confiance de mes joueurs, changer leur état d’esprit.» Au final, Depay donne une passe décisive à Van Persie avant d'inscrire le but de la victoire.

 

4) Contre l'Espagne et le Chili : le 3-5-2 létal

La nouvelle avait été divulguée mi-mai au sein du groupe oranje, provoquant stupeur et atermoiements. Oui, Louis van Gaal se résolvait à délaisser son 4-3-3 des familles pour un 3-5-2 où on mise tout sur le talent des gars devant. Et très vite dans la compétition, l’Espagne en a cruellement fait les frais (1-5) : «J'ai considéré qu’avec notre 4-3-3 habituel, nous n’étions pas assez bons pour battre l’Espagne. Si Van Persie n’avait pas ramené l’équipe à 1-1 avant la mi-temps, je serais repassé en 4-3-3. Si j’avais joué avec trois attaquants, mes ailiers auraient trop pourchassé les arrières latéraux espagnols, cela aurait été un fiasco.» Même tactique contre le Chili (2-0), pour le même résultat… Et le technicien néerlandais de défendre en conférence de presse cette tactique si peu séduisante au pays : «Il faut jouer selon ses forces. Je choisirai toujours le système qui amènera la victoire.» Face à l'Argentine donc, tous les moyens seront bons. Pas forcément beaux.