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Elimination du Brésil : Du rêve à l’implacable réalité
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Elimination du Brésil : Du rêve à l’implacable réalité
Le 8 juillet 2014 fera acte dans l’histoire du football brésilien. Une date que les Brésiliens n’oublieront pas de sitôt. Ce sera sans doute comme celle du Maracazano, soit la finale perdue à domicile devant l’Uruguay, un 16 juillet 1950. Sauf que celle d’avant-hier est plus récente et prendra le dessus sur l’autre. Et tout ça, le temps d’un match, d’une demi-finale de Coupe du monde précisément.
En 90 minutes, le rêve a viré au cauchemar pour la plupart des Brésiliens. Une cinglante défaite qui les a ramenés à la dure réalité de la vie. «Inacreditavel» qui veut dire incroyable en portugais. C’est le mot qui revient le plus souvent chez des Cariocas, et ce, même pas au coup de sifflet final, mais à la mi-temps lorsque le tremblement de terre allemand a déjà secoué le pays.
Du Fan Fest de Copacabana à Lapa, en passant par tous les pubs, bistrots ou restaurants, les Cariocas ont été en souffrance. Pis, ils ont vécu un enfer. «C’est le pire moment de notre football», lâche un fan qui n’arrivait pas à retenir ses émotions avant d’ajouter que «perdre, c’est une chose, mais subir une défaite de cette ampleur, de surcroît,aux portes de la finale, c’est une honte internationale».
Pas seulement à Rio, mais de Sao Paulo à Brasilia, en passant par Natal, Recife ou encore Porto Alegre et Salvado de Bahia, la déception a semble-t-il été monumentale. «Il n’y a pas de mot pour décrire notre frustration»,confie un jeune de Flamengo.
«On ne pouvait s’attendre à pire scénario que ça», concèdela famille Silva au retour de Copacabana. «C’est une désillusion complète», avoue, pour sa part, Giovanna sur la place de Lapa.
Déçu mais réaliste
Au-delà du désarroi, les Brésiliens restent lucides. En fins connaisseurs du football et tout en digérant mal l’ampleur de la défaite, ils sont nombreux à reconnaître que leurs Auriverde n’avaient pas vraiment démontré qu’ils pouvaient aller chercher cette sixième étoile tout au long de ce mondial. Certes, rêveurs, ils gardent, toutefois, la tête froide devant cette élimination catastrophique.
«Le mot n’est pas fort, mais c’est horrible pour nous. Cependant, il faut dire que depuis le début de la compétition, on avait tous quelques appréhensions. Ce n’était plus la même Seleçao que nous connaissions et qui avait survolé la Coupe des Confédérations il y a un an. Trop de pressions et d’émotions. Allez savoir. Même si on y croyait, c’était claire que notre équipe ne faisait pas figure de vainqueur», laisse échapper un fan au bord des larmes.
Pour cette demi-finale contre l’Allemagne, c’est tout un pays qui a fait bloc derrière sa Seleçao. Comme partout ailleurs au Brésil, les Cariocas se sont mobilisés dans les lieux habituels de la ville, en dépit d’un temps maussade et d’une petite pluie intermittente. Quoi qu’il en soit, la plage de Copacabana a été envahie par une marrée jaune. Idem en ce qui concerne les pubs et restos de la ville.
Sauf que comparée au quart de finale contre la Colombie, la foule s’est drastiquement amenuisée à la mi-temps. Copacabana s’est vidé à vue d’oeil. Par contre, les pubs de Lapa, réputés pour leurs longues soirées animées, n’ont pas hésité à mettre de la musique à fond.
C’est donc aux pas de danse que cela s’est terminé pour les fêtards, pour qui cette défaite reste mémorable mais pas au point de gâcher leur humeur.
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