Manger arabe à Rio. Vous devez vous dire : tiens, mais quelle idée d’aller manger arabe au Brésil ? Mais dans le fond, c’est ça le Brésil, un pays qui regroupe toute la planète dans toutes les sphères imaginables.

Du coup, rien d’étonnant de manger chinois, indien, mexicain voire arabe sur place. Chez Ali, dans une ruelle de la mégalopole brésilienne, ça sent l’orient : les noms des plats, la musique au fond, le vacarme...

Le menu en portugais.

Je ne sais pas plus qu’Azmaal quoi manger. Et la barrière de la langue ne va pas aider. On sait juste que c’est un resto libanais, l’une des diasporas dominantes de la ville paulista, avec les Italiens et les Japonais (chacun ayant son propre quartier et conservant ses habitudes culinaires pour le plus grand bonheur des habitants… enfin ceux qui ont les moyens de se payer ce genre de resto bien entendu).

Des naans façon roti de chez nous et les Falafel.

Ali, sans Baba, nous étale tout son trésor gastronomique sous le nez dans une carte aussi large qu’une copie de l’express. Pour ce qui est du choix, il est vaste. Mais quoi manger ? Dans un anglais aussi mauvais que notre portugais, Ali se lance dans une explication courageuse mais peu convaincante.

Du boeuf, de l’agneau, du poulet, toute la série des légumes. Bref, on a tout lu mais rien compris et Ali ne perd pas espoir. Il est Pauliste depuis peu. Le Portugais n’est pas encore son truc, l’anglais approximatif. Du coup, ça mime le boeuf, le poulet. J’ai même essayé le cochon. Histoire de me marrer un bon coup. Il a de l’humour Ali !

Au final, il me conseille un plat avec moitié Frango (poulet) moitié Carne (boeuf), tout plein de légumes vertes et des sauces. Azmaal s’aventure dans quelque chose de plus typique : Falafel. On a des doutes jusqu’au moment où débarquent les plats. Gigantesque ! De la salade, des tomates, du chou, carottes, sauce au fromage, au champignons, des naans façon roti, des boulettes de viandes. Sans oublier les Falafel, qui ont, en fait, le goût de très gros gateaux piment.Bref, la totale.

Ca c'était une petite portion... mais on a choisi plus grand !

Même si on était affamé après notre longue et éreintante recherche de ce restaurant, on n’a pas pu finir nos plats ! Et dieu sait à quel point c’était bon.

Qui nous sauve le coup ? Une sans domicile fixe, qui passait par là. Ouf ! On pouvait partir le ventre tout rond, et la conscience tranquille.