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Projet de dessalement: «Une grave menace pour l’environnement»
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Projet de dessalement: «Une grave menace pour l’environnement»
«Le gouvernement régional devrait avoir peur des conséquences des quatre projets de dessalement mis en chantier à Rodrigues au lieu de s’en réjouir.» C’est en ces termes que Johnson Roussety, s’est exprimé lors d’une conférence de presse, mercredi 23 juillet, sur l’un des sites des quatre unités de dessalement à Anse Goéland. Selon le leader du Front patriotique rodriguais (FPR), ce projet est «une grave menace pour l’environnement et la population entière dans son ensemble devrait réagir par rapport à cette affaire».
Pour Johnson Roussety, il existe d’autres alternatives pas suffisamment exploitées. Notamment la gestion des eaux de surface et la collecte d’eau de pluie aux niveaux individuel et collectif, entre autres. «En période de pluie, cette eau part en abondance vers la mer sans que rien ne soit fait. On veut ensuite procéder au dessalement d’eau de mer à des coûts exorbitants de plus de Rs 100 millions et avec un coût d’opération d’un million de roupies rien que pour la facture d’électricité. Sans compter que cela aura des impacts environnementaux conséquents et dangereux pour le fragile écosystème marin qui est déjà en déclin», déclare-t-il.
Le leader des Rouges dénonce également ce qu’il estime être un manque de respect des procédures Environmental Impact Assessment (EIA). «Rapor EIA pou Anse Goéland e Pointe Coton pa enkor rann piblik. Pou Pointe Venus e Caverne Bouteille finn fer en katimini. Pa finn ena enn vre konsiltasion e pa finn piblie dan lapress pou ki dimunn gagn lokazion soumet zot bann obzeksion ek propozision», souligne-t-il.
Et d’ajouter, dans la foulée, qu’alors que la commission de l’environnement n’a pas encore obtenu d’EIA Certificate, «des engins sont déjà en train de labourer la plage». Il trouve que ces pratiques sont en violation avec l’Environment Protection Act. «Ce sont des projets dont toutes les conséquences ne sont pas connues à long terme. Ils comportent de gros risques pour l’environnement marin avec le déversement de déchets chimiques qui résultent des processus de dessalement à l’intérieur même du lagon sur deux des sites. C’est en déphasage avec le concept Rodrigues Ile Ecologique, car l’impact sur le lagon sera modifié à jamais», dit-il.
Johnson Roussety a toutefois tenu à préciser que «nou pape dir ki bizin pa fer desalman. Nou pe dir ki bizin fer li avek bann kondision ek prekosion bien defini. Nou demann sef komiser, komiser lanvironman ek komiser delo pran zot responsabilit. Parski nou pa pou tolere ki gat lanvironman ek lekosistem marin sa pei la». Et, selon le leader du FPR, «s’il faut initier des actions en cour, nou pou fer li».
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