Chez les Prodigson, à Beau-Bassin, la profusion de plantes s’offrant à l’oeil du visiteur est à la mesure de la générosité du couple qui en prend soin.

Un désert transformé

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C’est en 1968, se remémorent Michel et Paule Prodigson, qu’ils emménagent à Beau-Bassin,  une année après leur mariage. Ils s’accordent à dire que leur cour n’était alors qu’un « désert » et que la végétation consistait seulement en des « herbes folles ». Aujourd’hui, plus de 40 ans plus tard, le jardin resplendit d’une multitude de fleurs. Michel aime particulièrement les roses et en possède une quinzaine de variétés. Il attire notre attention sur l’une d’entre elles (photo 1) et nous explique qu’il y a « une certaine magie » dans ces fleurs. En effet, dit-il, selon les phases de développement, sa rose revêt différentes couleurs, passant du crème, en bouton, au rose et crème lorsqu’elle s’épanouit, certains pétales virant enfin presque au rouge avant que la belle ne se fane. Dans les parties ombragées du jardin, la balsamine (photo 2) se pare, elle, de rouge et de blanc tandis que plus loin, un vanda (photo 3) rappelle joliment au couple sa fille Ghylianne qui le lui a offert avant de partir s’établir en Australie.

Des feuilles dans le vent

( Photo 4 )

( Photo 5  )

( Photo 6 )

( Photo 7 )

Michel découvre les joies du jardinage lors de son adolescence, sur la propriété d’Union Flacq. Il s’y occupera d’un « grand terrain » avec son frère Harold, jusqu’à son mariage. Puis, l’enseignement primaire, où le couple Prodigson a fait carrière, lui donnera de nombreuses occasions de partager des plantes avec les collègues et d’en recevoir en retour. Pour Michel, qui est dans son jardin « avant sept heures », nous dit Paule, les merveilles du monde végétal sont une source de joie quotidienne. Outre les fleurs, il affectionne aussi les plantes à feuilles ornementales. Des coléus, par exemple, dont on trouve chez lui pas moins de 20 variétés, il dit en plaisantant qu’ils lui « font voir de toutes les couleurs » ! Ainsi, après avoir mis en terre une bouture vert et blanc (photo 4), il a eu la surprise d’obtenir un nouveau plant aux feuilles roses ourlées de vert (photo 5). Ce qu’il qualifie de « cadeau de la nature ». Nous apprécions, en sus, l’élégance du Mexican Flag (Campelia Zanonia) (photo 6), comme effleuré par un pinceau et le surprenant vert olive rehaussé de taches blanches et vert foncé d’un dieffenbachia (photo 7).

Le coin de Paule

Si la plus grande partie du jardin est entretenue par Michel, à l’arrière, près de la cuisine, son épouse a réuni une petite collection personnelle. Autour de ses fougères queue-de-renard (Asparagus densiflorus ‘Myersii’), se retrouvent diverses espèces aussi décoratives qu’utiles : un bambou nain, des succulentes, un houx miniature (Malpighia coccigera) portant le nom de celle qui le lui a donné – Suzanne –, du romarin et des queues d’oignon… Notre hôtesse les déplace au gré de ses envies, nous confie Michel ou leur parle, comme à cette petite broméliacée (Aechmea gamosepala) dont elle aime la tige florale bleu et rose.

Close-up

Entre les branches d’un letchi s’épanouit un Alternanthera Snow Ball qui fait le bonheur de Michel et Paule. Son feuillage panaché et ses fines inflorescences blanches ont un effet lumineux accentué par l’emplacement du plant, en hauteur.

Astuce

Avant même de pénétrer dans le jardin des Prodigson, le mur d’enceinte est révélateur de la créativité et de la patience du maître des lieux. Michel a en effet revêtu le béton d’un véritable manteau de verdure à l’aide du figuier rampant (Ficus pumila). Cette plante robuste nécessite d’être taillée régulièrement, nous dit notre hôte, afin de préserver son aspect uniforme. De petites ouvertures en demi-cercle agrémentées de rayons, semblables à des lucarnes, donnent quant à elles du relief à l’ensemble.

*Les plantes de Michel Prodigson sont aussi visibles sur www.facebook.com/seductions plantes.

Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu