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JM Appanah & Co. LTD: une vision pour le secteur des PME

4 juillet 2014, 10:41

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JM Appanah & Co. LTD: une vision pour le secteur des PME

 

Jean Max Appanah jongle avec les chiffres. Ce qui est plutôt bon signe pour un expert- comptable. Mais loin des clichés du personnage sérieux caché derrière ses livres de compte et ses tableurs, notre interlocuteur s’intéresse avant tout aux Petites et moyennes entreprises (PME) ou aux entreprises familiales. Surtout aux hommes qui dirigent ces entreprises, car il estime que ces structures sont les véritables piliers de l’économie moderne.

 

«C’est un vaste créneau car l’île compte plus de 125 000 PME qui emploient plus de 375 000 effectifs. Il manque pourtant à ce secteur, qui contribue à hauteur de 30 % à l’économie mauricienne, un encadrement pointu pour mettre la barre plus haut»,observe-t-il. Selon l’expert-comptable, elles doivent faire face à des risques non négligeables, qu’il s’agit de maîtriser à court et moyen termes. Ce tissu économique, dit-il, mérite une attention toute particulière.

 

Il a créé JM Appanah & Co. Ltd en 2012 dans le but, justement, d’accompagner les petits entrepreneurs dans leur réussite et les décharger des obligations comptables, fiscales et sociales. Mais il souhaitait avant tout les aider à relever les nouveaux défis auxquels ils sont confrontés – la mondialisation, le financement de leur croissance, mais aussi la nécessité d’une meilleure gouvernance. Jean Max Appanah se voit comme un homme de terrain. «Je visite régulièrement mes clients et je me vois comme un entrepreneur-expert-comptable. Je parle le même langage que les petits entrepreneurs et c’est ce qui fait ma force.»

 

L’homme d’affaires a aussi une solide expérience en matière de conseil, notamment en ce qui concerne la gestion administrative et financière, l’optimisation des revenus, la gestion de patrimoine. «Mais outre ces services types, c’est à tout un travail d’éducation que je me livre auprès du client. Je ne suis pas qu’un comptable, j’offre aussi du business coaching et je chemine avec mon client. Simple exemple : JM Appanah ne se limitera pas qu’à préparer des Financial Reports, j’apprends à mes clients à les décrypter. Je les encourage à avoir une vision à long terme.»

 

Ce sont des petits plus qui créent le lien avec la clientèle et qui débouchent sur un service à valeur ajoutée. Cette méthode d’opération porte ses fruits : en deux ans, JM Appanah a étendu son portfolio de clients pour toucher une soixantaine d’entreprises.

 

Son expertise repose sur 19 années de carrière en Grande-Bretagne et aux États-Unis. C’est en 1990 que le jeune Mauricien met le cap sur Londres pour des études en comptabilité. Si ses parents vont dans un premier temps financer ses études, il trouvera assez vite un emploi à temps partiel pour prendre le financement en main. Et une fois l’ACCA en poche, il ne tardera pas à décrocher un emploi dans un cabinet d’expertise comptable à Croydon.

 

«Quand j’ai obtenu l’ACCA membership, j’ai cette fois pris de l’emploi dans un cabinet d’expertise comptable à Londres. Mais en 2004, après mon ACCA Fellowship, je décide pour des raisons professionnelles de me rendre aux États-Unis, dans un des plus anciens cabinets de comptabilité à Los Angeles, à savoir GreenHasson & Janks», raconte-t-il. L’American Dream durera une année.

 

De retour à Londres, Jean Max Appanah travaille chez Ernst & Young. Emploi qui lui permet, cette fois, de brasser plus large. Outre sa spécialisation en audit externe, il a l’occasion d’acquérir une bonne maîtrise de l’audit interne au département du business risk de cette enseigne. Puis, ce sera le saut pour occuper un poste de Financial Controller dans l’industrie de la mode.

 

Mais en 2009 l’expert-comptable décide de rentrer au bercail. Une fois sur le sol mauricien, il tâte le terrain dans plusieurs secteurs, voire le Business Process Outsourcing (BPO), le FMCG (Fast Moving Consumer Goods) et l’offshore. Le tour d’horizon fait, Jean Max décide de se lancer dans l’arène des affaires, tout en consacrant son temps libre aux oeuvres sociales. «Je suis là pour donner ce coup de pouce au segment des PME avec un effet ricochet sur la croissance économique de Maurice. J’aime les entrepreneurs qui bougent à 200 à l’heure», lâche le quadragénaire.