Risques d’inondations: premiers pas vers l’évacuation d’une partie de Rivière-des-Galets

8 août 2014

8 août 2014, 16:00

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Risques d’inondations: premiers pas vers l’évacuation d’une partie de Rivière-des-Galets

Aux grands maux les grands remèdes. Le changement climatique a de plus en plus d’impact sur notre île. En témoignent les grosses houles du week-end dernier qui ont causé des inondations dans la région de Rivière-des-Galets. Une partie du village faisant face au littoral devra être évacuée et les autorités y travaillent. Mercredi, deux experts de la Japan International Cooperation Agency se sont rendus sur place pour faire le point sur d’éventuels dégâts causés par les vagues.

Les gabions placés il y a trois ans commencent à céder sous la puissance des vagues. Ces casiers faits de fil de fer épais et contenant des pierres empêchent bien la mer de ronger le sol, mais ils n’empêchent pas l’eau d’atteindre les cours des habitants, et parfois même leurs maisons. Le week-end dernier, si l’eau a épargné ces dernières, elle a quand même inondé les jardins. Une douzaine de familles ont ainsi subi les caprices de la mer.

A Rivière-des-Galets, les vagues léchaient les habitations, la semaine dernière.

Il y a trois mois déjà, la proposition de reloger les habitants du front de mer de Rivière-des-Galets avait été faite lors d’une réunion entre le conseil de district de Savanne, le National Disaster Committee et le ministère des Collectivités locales.

Une source au ministère de l’Environnement confirme que des démarches ont été entamées en vue de trouver des solutions. Mais plusieurs questions restent en suspens: il faudra trouver un lieu pour les reloger et réglementer les nouvelles constructions.

Au conseil de district, on affirme aussi que les démarches sont en cours. Il y a eu une première prise de contact entre les riverains et le Conseil. Il ressort toutefois que les habitants sont réticents car ils ne veulent pas quitter leurs maisons.

«Ils veulent savoir comment, où et dans quels types de maisons ils seront relogés», fait comprendre Jean-Claude Mangue, président du centre communautaire du village. Il explique que des personnes ont contracté des emprunts auprès des banques et sont toujours en train de payer leur maison. D’autres craignent de se retrouver dans une habitation où elles seront à l’étroit.

Le porte-parole des habitants de Rivière-des-Galets ajoute que la situation est vraiment dangereuse car une catastrophe pourrait survenir, coûtant la vie à plusieurs personnes.