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L'économie au coeur de la visite de François Hollande à la Réunion
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L'économie au coeur de la visite de François Hollande à la Réunion
François Hollande a entamé jeudi sa tournée de trois jours dans l'océan Indien par une première escale à la Réunion, où il a réaffirmé dès son arrivée sa volonté de présenter de nouvelles mesures de soutien à l'économie dès la semaine prochaine.
Le chef de l'Etat est particulièrement attendu dans une île dont plus de sept électeurs sur dix avaient voté pour lui en 2012 mais qui reste en proie à d'importantes difficultés économiques.
Au lendemain de la publication dans Le Monde d'une interview fleuve pour commenter la situation économique de la France, le président a concédé à sa descente d'avion, à l'aéroport de Saint-Pierre, dans le sud de l'île: "je ne pensais pas que la croissance reviendrait d'un bond", a-t-il dit.
Il a de nouveau évoqué les mesures en faveur du pouvoir d'achat énoncées la veille -fusion du RSA activité et de la Prime pour l'emploi, et gestes fiscaux pour les plus modestes et les classes moyennes. "Il faut avancer dans la cohérence. Dès la semaine prochaine, des propositions seront faites", a-t-il dit.
Comme pour la Métropole, il a souligné la nécessité pour soutenir l'activité à la Réunion de mettre en oeuvre le pacte de responsabilité. La forte croissance des années 1990 et 2000 est un lointain souvenir dans l'île en raison essentiellement de la chute de la commande publique et de la disparition des principaux attraits des mesures de défiscalisation dans l'immobilier.
Alors que le taux de chômage y atteint 29%, bien plus qu'en métropole, François Hollande a estimé qu'il fallait définir "des modalités plus favorables pour l'Outre-Mer" dans le financement des contrats d'avenir ou le taux du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE).
SÉQUENCE "VERTE" ET IMMIGRATION
Il a en outre affirmé qu'il donnerait "des garanties de l'Etat et de l'Europe" pour pérenniser la filière canne à sucre, dont les fortes subventions européennes pourraient baisser à partir de 2017.
Une rencontre sur le thème de l'emploi était prévue ensuite à Saint-Joseph, fief socialiste du sud de l'île, puis une visite de l'usine sucrière de Bois-Rouge, dans l'Est. Une respiration l'attendait ensuite à La Plaine-des-Palmistes, village d'altitude où est implanté le siège du Parc national de la Réunion, créé en 2007 et classé au Patrimoine mondial par l'Unesco en 2010. Puis il devait poser la première pierre d'un chantier d'extension du port de commerce, avant de rejoindre le chef-lieu, Saint-Denis, pour une réunion avec des élus.
Vendredi, après un petit-déjeuner avec des représentants du patronat réunionnais, il s'envolera pour Mayotte, où il abordera entre autres la question de l'immigration, imputée à l'écart de développement avec les Comores voisines. Cette immigration est marquée chaque année par de nombreux naufrages et a fait des milliers de morts depuis vingt ans. Le sujet perturbe les relations au sein de la Commission de l’Océan Indien (COI), organisation régionale qui regroupe les Comores, Madagascar, l'île Maurice, les Seychelles et la France.
François Hollande participera samedi, aux Comores, au sommet des chefs d'Etat de la COI, qui envisage de se transformer en une "Communauté de l'Océan Indien" pour intégrer Mayotte et passer outre à l'opposition des Comores, qui ne reconnaissent pas la souveraineté française sur ce territoire.
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