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Dans le jardin de… Kewal Seebaruth

22 août 2014, 08:55

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Dans le jardin de… Kewal Seebaruth
Pour cet habitant de Palma, le jardinage est synonyme de changement perpétuel, au gré des saisons mais aussi de ses idées qui lui ont valu d’être primé en deux occasions.
 

Créativité

Après avoir été infirmier pendant 37 ans à l’hôpital Victoria, Candos, Kewal Seebaruth travaille aujourd’hui à temps partiel au Hilton Mauritius Resort & Spa, à Flic-en-Flac. L’attention et l’amour de l’autre que nécessite son métier sont aussi palpables dans le soin qu’il accorde à chaque plante et chaque détail du décor de son jardin. Bien que celui-ci soit de taille modeste, il l’aménage rigoureusement selon les idées que lui dicte sa créativité. Audessus de la clôture de métal peinte en blanc longeant cet espace, notre hôte a suspendu sur un trépied trois potées de pétunias dont l’une affiche divers tons de rose (photo 1). Nous pénétrons ensuite dans l’univers de Kewal avec ses parterres bordés de rondins de bois coupés en deux. Trois ficus bien taillés y sont alignés dans des pots en ciment également en demi-cercle, pour un effet d’ensemble harmonieux. À leurs branches ont été suspendus, en guise d’ornement, des Tillandsia usneoides (barbe de vieillard) (photo 2). Si notre hôte change régulièrement certaines plantes de son jardin, il aime aussi lui donner un aspect différent la nuit et a ainsi placé au fond de sa fontaine un dispositif lumineux (photo 3).
 

Cactus raquettes

Parmi les cactus qu’il possède, Kewal Seebaruth a une préférence pour ses Opuntia. Ce genre se distingue par ses segments plats appelés raquettes ou cladodes. La longueur et la couleur des épines sont en outre variables, ce qui fait des Opuntia de bons sujets de collection. Notre hôte en possède trois variétés et en utilise une pour sa robustesse, afin de réaliser des greffes avec le cactus de Noël (Schlumbergera × buckleyi) (photo 4). Il nous explique comment procéder : enlever une raquette encore tendre au moyen d’une lame puis pratiquer une entaille à ce même endroit avant d’y insérer le greffon que l’on maintient en place fermement avec un bâtonnet plié en deux. Au bout de quelque temps, porte-greffe et greffon se soudent complètement l’un à l’autre, le cactus de Noël offrant à l’Opuntia une généreuse chevelure verte appelée à fleurir le moment venu.
 

À la verticale

Kewal Seebaruth nous dit avoir été primé en 2002 et 2004 dans le cadre de concours horticoles organisés par la municipalité de Quatre-Bornes. La première fois, l’originalité de ses tuyaux en PVC à la verticale, dans lesquels il avait fait pousser des fraisiers, a séduit le jury. Le concept consiste à remplir un tuyau de 20 cm de diamètre environ, solidement fixé au sol, d’un mélange de terre et de compost après y avoir pratiqué des ouvertures circulaires de 3-4 cm avec une tige en métal chauffée. Pour y planter pétunias (photo) ou géraniums filants, par exemple, faire un trou dans les ouvertures et introduire la plante avec, en dessous, un petit morceau d’éponge. Celui-ci maintient la plante en place et lui permet de prendre racine plus vite en préservant l’humidité. L’arrosage se fait par le dessus ou avec une seringue, dans chaque ouverture. Avantages du système : les végétaux sont à l’abri des escargots, les fruits se récoltent aisément et l’effet esthétique est garanti.

 

Close-up

Notre hôte reste sans voix devant la beauté de la nature, surtout celle des fleurs, qu’il préfère ne pas cueillir. Lors de notre visite, nous avons la chance d’apprécier la floraison du Crassula ovata, aussi appelé arbre de jade ou money tree, dont la première floraison a coïncidé avec le prix de Rs 15 000 remporté par Kewal Seebaruth pour la beauté de son jardin, en 2002. Un Brugmansia (trompette des anges) offre quant à lui une abondante floraison saumon que notre hôte agrémente de guirlandes électriques à l’approche de Divali.