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Sydney Pierre, nouveau président de la MTPA: Comme un poisson dans l’eau

4 septembre 2014, 19:23

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Sydney Pierre, nouveau président de la MTPA: Comme un poisson dans l’eau
 
Occupant depuis peu le fauteuil de président de la Mauritius Tourism Promotion Authority, Sydney Pierre est de ceux qui pensent que le pays a davantage à offrir que des «lagons bleus et du sable d’or».
 
Il vient d’une famille modeste et d’un quartier défavorisé, mais estime que ce n’est pas un frein à l’épanouissement d’un homme qui veut réussir dans la vie. Sydney Pierre est le tout nouveau président de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), succédant à Robert Desvaux. Visage connu de l’industrie touristique, il occupe le fauteuil de Head of Worldwide Sales chez Lux Resorts & Hotels.
 
C’est en 1998 qu’il rejoint ce qui est alors le groupe Naïade Resorts. Jeune homme motivé, il grimpe vite les échelons. «Je n’ai pu entreprendre des études universitaires, après le Higher School Certificate. Mais dès que j’en ai eu l’occasion et les moyens, je n’ai pas laissé l’opportunité me filer entre les doigts», raconte-t-il. Il est aujourd’hui détenteur d’un Bachelor in Business Management obtenu à l’université de Birmingham et a suivi un cursus de General Management Program auprès de l’ESSEC (grande école de commerce en France). Une aubaine offerte par le groupe GML.
 
Sydney Pierre est posté en Afrique du Sud pour le compte de Naïade en 2006. Deux ans après, il rentre au pays pour occuper le poste de Head of Worldwide Sales du groupe. Il est, depuis, le directeur des ventes de Lux Resorts & Hotels.
 
«Je m’occupe aussi bien des marchés existants qu’émergents. Lux Resorts & Hotels, sous le leadership de Paul Jones, a su dépoussiérer les formules vacances habituelles pour offrir un concept authentique, qui laisse la place à la simplicité, à la liberté et à la spontanéité. Car bien plus qu’une chambre d’hôtel, la culture, la cuisine, l’hospitalité… restent les clés de la réussite», dit-il. Et de poursuivre que chaque hôtel du groupe est conçu de manière «à inspirer, surprendre et enthousiasmer les clients». C’est aussi le cas de l’hôtel LUX* Belle-Mare qui a rouvert ses portes en début de semaine, véhiculant le slogan: «ThePlace - ToBeMauritius».
 

«Nous ne pouvons négliger nos marchés traditionnels.»

 
Pour Sydney Pierre, la crise a boosté les esprits créatifs et l’innovation. «Nous sommes dans une autre ère touristique, et nous devrions vivre un nouveau modèle de tourisme. Il faut que Maurice redore son image et que cette image soit visible à l’international, surtout sur les nouveaux marchés que nous ciblons actuellement», dit-il. L’image et la visibilité: l’un ne va pas sans l’autre, affirme-t-il. Les principes de vente et de marketing ne vont certes pas changer, mais les tendances changent et notre industrie doit rester au diapason de l’évolution des attentes, ajoute-t-il.
 
La Chine est un marché qui promet, rappelle-t-il, «mais nous ne pouvons non plus négliger nos marchés traditionnels» qui reprennent leur souffle. «À part la France, les statistiques touristiques démontrent que l’Angleterre et d’autres pays de l’Europe ainsi que La Réunion et l’Afrique du Sud affichent une tendance haussière pour le premier semestre 2014.» D’ailleurs, son objectif premier, en tant que président de la MTPA, sera de mettre l’accent sur le marketing à l’international en s’appuyant sur les bureaux présents à l’étranger.
 
La valeur ajoutée de notre industrie, outre nos beaux hôtels, «reste l’hospitalité mauricienne qui devance tous les concepts de lagon bleu et de sable d’or», soutient notre interlocuteur. «Je collabore depuis des années avec la MTPA à titre bénévole et je n’ai pas la prétention d’aboutir à des résultats sans le soutien d’une équipe et la collaboration de Karl Mootoosamy (NdlR, le directeur de la MTPA) qui connaît les rouages et les faiblesses et forces de l’organisme.»
 
Il a du pain sur la planche. Mais Sydney Pierre estime que l’île Maurice est faite de femmes et d’hommes «de bonne volonté» qui voudraient bien donner un coup de pouce à l’amélioration de l’image du pays et de son industrie touristique pourvoyeuse d’emplois.
 
Outre sa vie professionnelle, ce père de 43 ans, entouré de ses quatre enfants, fait aussi du travail social durant son temps libre, tant au niveau local que régional. «La vie ne fait pas de cadeaux et personne ne nous doit rien. Mais je veux démontrer aux enfants qui n’ont pas une vie facile que seuls ceux qui sont motivés à avancer atteindront des sommets. Et l’éducation reste au coeur du progrès.»