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Nomination de hauts fonctionnaires: craintes d’une mainmise politique du président

9 septembre 2014, 09:48

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Nomination de hauts fonctionnaires: craintes d’une mainmise politique du président

«C’est très dangereux pour le fonctionnement de la fonction publique.» Rashid Imrith, le président de la Fédération des syndicats du secteur public, s’insurge contre l'assertion de l’alliance PTr-MMM selon laquelle  c'est le président,  sous une IIe République, qui nomme les Assistant Secretaries (AS). L’ex-Permanent Secretary et actuelle députée du MSM Maya Hanoomanjee se dit également contre ce nouveau pouvoir accordé au président, au détriment de la Public Service Commission (PSC).

 

Pour l’heure, afin de pouvoir occuper le poste d’AS, les membres du public ainsi que des cadres de la fonction publique ayant les qualifications et l’expérience nécessaires doivent passer un examen organisé par la PSC. La nomination des AS est une prérogative que jamais aucun politicien n’a eue jusqu’ici.

 

C’est lors d’une conférence de presse, samedi, que Navin Ramgoolam a égrené une liste de nominations que le président pourrait faire sous une IIe République. Or, jusqu’ici, explique Rashid Imrith, la Constitution autorise le Premier ministre  à nommer uniquement des Permanent Secretaries.

 

Faisant référence à la proposition de nommer des AS par le président, le syndicaliste affirme : «C’est très mauvais. La personne qui sera nommée, peu importe le président en exercice, devrait montrer sa couleur politique. Elle dansera au rythme des politiciens.»

 

De plus, Rashid Imrith craint que l’administration même de la fonction publique ne devienne un instrument aux mains des politiciens. «Nous avons toujours demandé que la nomination à la tête des ministères, que ce soit celle des Permanent Secretaries ou des Senior Chief Executives, passe par la PSC et non par des politiciens. Au lieu de cela, on donne plus de pouvoirs aux politiciens», déclare-t-il.

 

La députée du MSM dit, pour sa part, ne pas comprendre «pourquoi c’est un politicien qui doit nommer un AS», en soulignant le fait d'un : «C’est purement  politique.» Elle estime, qu’actuellement, la plupart des personnes à la tête des ministères «n’affichent aucune couleur politique et font leur travail correctement».