Dans les serres… d’Exotiflors

7 septembre 2014

7 septembre 2014, 15:32

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Julie Rivet-Boudan

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Dans les serres… d’Exotiflors

Depuis juillet 2014, la filiale d’ENL Agri met à la disposition du public une partie de ses plants d’anthuriums autrement réservés à la production de fleurs coupées pour les marchés international et mauricien.

Pour en savoir plus sur les anthuriums d’Exotiflors Ltée, nous sommes allés à Henrietta, au siège de l’entreprise. Filiale d’ENL Agri, celle-ci voit le jour en février 2012, suite à un exercice de rebranding et travaille en proche collaboration avec Agrex, société responsable du marketing et de la distribution au sein du cluster agriculture d’ENL.

Le manager d’Exotiflors, Bernard Audibert, nous explique que l’exploitation, s’étendant sur une superficie de cinq hectares, compte huit serres où sont cultivées une quarantaine de variétés d’anthurium, principalement originaires de la Hollande. Or, les amateurs de cette belle aracée se réjouiront du fait que depuis le mois de juillet, Exotiflors réserve un certain nombre de ses plants au grand public, son activité principale étant la production de fleurs coupées pour l’export. En effet, entre 5 000 (en hiver) et 9 000, voire 10 000 tiges quittent les serres d’Henrietta chaque semaine pour des destinations aussi proches – La Réunion – que lointaines : Canada, Australie, Dubayy et Japon. Le marché local représente quant à lui 25 % à 30 % de la clientèle de l’entreprise.

Bernard Audibert a pris ses fonctions à Exotiflors à sa création en 2012 et, fort d’une carrière de 40 ans dans la culture cannière, met désormais ses compétences et ses idées au service des anthuriums. Ainsi, il a pris l’initiative de réunir dans deux serres proches des bureaux quelquesunes des variétés les plus prisées afin d’en accroître la visibilité et éprouve beaucoup de plaisir à arpenter ces espaces entretenus avec soin par une équipe de 12 personnes qu’il qualifie de «formidable».

CONSEI LS PRATIQUES

Quelques recommandations de Bernard Audibert concernant la culture d’anthurium :

Emplacement. La culture sous serre résume bien les conditions qu’apprécie cette aracée : chaleur, sans exposition directe au soleil et humidité.

Arrosage. À Henrietta, nous dit le manager d’Exotiflors, nul besoin d’apports en eau, la pluviosité suffisant amplement, sauf en période de sécheresse. En règle générale, un arrosage régulier sans être trop abondant conviendra.

Substrat. Un sol «bien aéré» au moyen de bagasse ou de coco peat (tourbe de coco), matière servant en outre «à tenir la plante».

Engrais. L’application d’un engrais chimique du type 13:13:20:2 peut se faire «tous les deux mois, à faible dose».

Entretien. Au bout de cinq ans, il est conseillé de couper la plante à une distance de «trois à quatre pouces au-dessus du sol». Six mois après, de nouvelles tiges repousseront, assurant ainsi la régénération de votre anthurium.

Astuce. Pour savoir qu’un anthurium est prêt à être cueilli, nous indique Bernard Audibert, il s’agit d’observer le spadice*. Celui-ci doit en effet passer du vert au rose à au moins 40 %.
*Le spadice est l’inflorescence des aracées, en forme d’épi. Il est entouré d’une bractée plus ou moins large appelée spathe.