L’émotion est encore vive à Rodrigues une dizaine de jours après le meurtre d’Anne-Marie Casimir. La jeune femme a eu le crâne fracassé et a été poignardée, à Dans-Bébé, par son ex-concubin, qui est passé aux aveux. Et afin de prier pour le repos de son âme et dire non à la violence, une marche a eu lieu le mardi 10 septembre.

Plusieurs centaines de personnes se sont rendues sur le lieu du meurtre afin d’y déposer des gerbes. Des prières, dites par le père Teddy Labour, et des témoignages ont émaillé cette cérémonie. Ceux présents, dont des membres du Mouvement rodriguais se sont ensuite rendus à Mont-Lubin.

Lors de son discours, Franchette Gaspard Pierre Louis, commissaire de la Femme et de la Famille, a déclaré que «nou pa pe nek zis vinn marse. Nou bizin pran langazman pou dir ki nou pa dakor avek violans». Elle indique que «nou rev seki Rodrig vinn enn lekzamp dan repiblik kont laviolans. E pou sa realize, sak sitoyen bizin pran so responsabilite». Il faudrait également, dit-elle, un plan d’action et une série de mesures, chose qui a déjà été initiée avec la United Nations Development Programme. «Le combat contre la violence commence par soi. Nous voulons impliquer les jeunes dans ce combat», ajoute-t-elle, avant d’inviter la population à dénoncer tout acte de violence.

 La mère d’Anne-Marie Casimir déposant une rose sur le lieu où sa fille a rendu son dernier souffle.