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A Rodrigues: le service de santé au centre des critiques

12 septembre 2014, 12:36

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 A Rodrigues: le service de santé au centre des critiques

Les membres du Mouvement rodriguais (MR) se disent préoccupés par le taux de mortalité maternelle et infantile dans l’île.«Deux mamans ont trouvé la mort cette semaine dans des circonstances troublantes, des morts liés à l’accouchement», relève le Minority Leader, Gaëtan Jabeemissar. Lors d’une conférence de presse à Port-Mathurin, le mardi 10 septembre, les membres du parti ont, tour à tour, tiré  à boulets rouges sur le service de santé à Rodrigues.

 

«Cette semaine, deux femmes enceintes ont trouvé la mort. Nous avons toujours alerté les autorités sur le fait qu’il n’y a pas de gynécologue en permanence à l’hôpital pour faire le suivi des femmes enceintes. L’heure est grave. Nous ne pouvons nous taire», a ajouté Gaëtan Jabeemissar.

 

Marie Thérèse Clair, membre du parti, a suggéré qu’il y ait davantage de soutien et de suivi pour les femmes enceintes de l’île. Tandis qu’Arlette Perrine Bégué a tenu à faire ressortir que le taux de mortalité maternelle et infantile d’un pays est un indicateur de la santé du pays. Elle est d’avis qu’un plan d’action sur la santé maternelle et infantile doit être mis sur pied pour plus de contrôle.

 

Pour le chef de la minorité, il y a des problèmes graves qui touchent des secteurs vitaux. Des problèmes que, selon lui, le gouvernement régional n’arrive pas à gérer. «Si zot pa initie enn komision danket lor se kipe pase dan pei, lopozision pou demann li. Nou pou mem fer sa ariv o nivo nasional», déclare-t-il. Et de prévenir que si les autorités régionales ne se ressaisissent pas «pou ena bann aksion for».

 

Christian Léopold, le président du parti, est lui d’avis que «la commission de la santé se montre indifférente face à la souffrance des Rodriguais». Il estime que cette commission devrait donner des réponses à la population, ainsi qu’aux familles des victimes. «Servis lasante dan Rodrig fer bann dimunn ek bann madam per», soutient-il.

 

Le manque d’eau et l’insalubrité font rage à l’hôpital de Crève-Cœur, allègue-t-il. Il se dit aussi préoccupé par le fait que le service des soins intensifs ne comporte que trois lits. «S’il y a un accident important avec plusieurs blessés, que va-t-il se passer ?» s’interroge-t-il. «Le commissaire dit qu’il investit dans des équipements de pointe, mais la situation empire. S’ils ne peuvent pas gérer ce secteur aussi crucial, il faut qu’il s’en aille», ajoute Christian Léopold.