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La Stock Exchange of Mauritius pourrait délister Le Meritt Holdings
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La Stock Exchange of Mauritius pourrait délister Le Meritt Holdings
Le Meritt Holdings Ltd, qui est sous l’administration de BDO depuis le 25 juillet, est toujours dans l’attente d’un repreneur. Il semblerait que les deux administrateurs, Yacoob Ramtoolah et Georges Chung, ne sont pas prêts de conclure le deal pour la vente de cet immeuble résidentiel situé à Trianon, dont les travaux de construction ont nécessité jusqu’ici près de Rs 1,8 milliard. En effet, aucune grosse société locale ou étrangère n’a manifesté un quelconque intérêt pour sa reprise. C’est pour cette raison que la Stock Exchange of Mauritius (SEM) serait sur le point d’enclencher les procédures pour son delisting après sa suspension du marché officiel le 23 juillet dernier.
«La SEM ne peut pas attendre indéfiniment. Il nous faut agir en conséquence», laisse-t-on entendre dans les milieux boursiers. Le delisting de la société immobilière ne peut que fragiliser ses actionnaires qui ne savent plus quoi faire. «C’est le propre d’un investissement sur le marché boursier. Il y a forcément un minimum de risques qu’un investisseur est appelé à prendre au cas où la société se crashe», explique un agent de change. Et d’ajouter que pour récupérer ses investissements, c’est un véritable parcours du combattant car en cas de liquidation, la priorité sur la liste des bénéficiaires revient principalement aux créanciers.
Le Meritt Elipsis, ambitieux projet de 250 appartements de classe, répartis à terme sur cinq tours résidentielles à Trianon, s’est écroulé plus tôt que prévu. Aujourd’hui, le sort des trois tours résidentielles qui ont déjà été construites, avec leurs 150 appartements, est entre les mains des administrateurs. «Les potentiels repreneurs ne vont pas se précipiter. Ils vont spéculer sur le prix de vente pour obtenir le meilleur deal possible vu que l’intérêt manifesté est presque inexistant», analyse un spécialiste de la construction.
AUTORITÉS INDULGENTES
En attendant, les futurs propriétaires du Meritt Elipsis se mobilisent pour ne pas perdre les dépôts déjà effectués. «Ils seront certainement appelés à contribuer la différence pour achever les travaux, peu importe le repreneur qui aura été choisi», indique-t-on du côté de l’entourage des administrateurs.
Le Meritt Holdings Ltd a, aujourd’hui, des passifs de moins de Rs 300 millions. Pour achever les travaux de construction, il faudra mettre sur la table plus de Rs 1 milliard, estiment les spécialistes du secteur.
Beijing Construction Engineering Group Co Ltd, l’entrepreneur de Le Meritt Elipsis, avait déjà proposé un partenariat avec le promoteur mauricien en avril dernier pour poursuivre les travaux en y injectant Rs 900 millions. Toutefois, cette opération, qui devait se faire à travers la China Export and Credit Insurance Corporation, n’a jamais pu se concrétiser.
Entre-temps, cela fait de longues semaines que le chantier est immobilisé. Ce qui a amené la SEM à se poser des questions quant à l’avenir de ce méga projet et à la protection des intérêts des petits actionnaires.
En fait, le listing du Meritt Holdings, le 24 janvier 2013, était vu comme un signe de maturité pour le secteur immobilier local. Plus précisément par Henri Loo, son cofondateur, et son partenaire singapourien, Kenn Yeo.
Par ailleurs, certains agents de change n’arrivent toujours pas à comprendre pourquoi les autorités boursières ont été si indulgentes vis-à-vis du Meritt Holdings durant cette période, vu que la société immobilière accumulait des pertes et affichait des résultats financiers qui étaient loin des prévisions financières figurant dans ses Listing Particulars. À titre d’exemple, alors qu’elle avait prévu un chiffre d’affaires de Rs 807 millions en 2013, elle avait engrangé des revenus de seulement Rs 348 millions.
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