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Cancer: un médecin mauricien brille à l’étranger

15 septembre 2014, 11:46

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Cancer: un médecin mauricien brille à l’étranger
Il a fait l’objet d’articles de presse élogieux dans le Metro et le Daily Mail, entre autres. Lui, c’est le Pr Edward Lam Shang Leen. Ce Mauricien établi en Grande-Bretagne a, en effet, été le premier à utiliser le traitement expérimental Nanoknife. Allié à la chimiothérapie, celui-ci prolonge la vie des patients cancéreux d’au moins 20 mois.
 
C’était pour l’ablation d’une tumeur hépatique que le Pr Edward Lam Shang Leen l’a expérimenté. Mais il l’a aussi testé sur d’autres cancers: poumon, sein et même sur celui du pancréas, dont la survie du patient est généralement de moins de 3 %.
 
L’utilisation du Nanoknife, explique-t-il, se fait sous anesthésie générale et paralysie musculaire. Rien qu’avec la chimiothérapie conventionnelle, le pronostic de survie d’un patient atteint d’un cancer du pancréas est de neuf à 11 mois. Mais quand on allie cette chimiothérapie au Nanoknife, le pronostic de vie s’allonge par 21 à 23 mois.
 
Dans un entretien au sundaypost.com d’Écosse, le 29 juin, un patient ayant testé ce traitement s’est dit convaincu. Ingénieur électrique à la retraite, Tom Cumming est atteint d’un cancer du pancréas. Connaissant les méfaits de l’électricité, il avoue qu’il était réticent à essayer le Nanoknife au départ. Mais il a constaté qu’après un premier traitement, sa tumeur n’a pas progressé pendant 20 mois, avant de se remettre à grossir.
 
Tom Cumming s’est alors soumis à un second traitement de Nanoknife. Et la progression de la tumeur a encore stoppé. «Comme je suis encore en vie, j’accorde du crédit au Nanoknife», a-t-il confié au sundaypost.com. De son côté, le Pr Lam Shang Leen se dit persuadé que sans ce traitement, Tom Cumming serait déjà mort.
 
Notre compatriote, qui espère obtenir des fonds pour effectuer une recherche plus approfondie sur les effets du Nanoknife allié à la chimiothérapie, contre la chimiothérapie seule, passera ses prochaines vacances d’été à Maurice. Il en profitera pour faire un exposé sur ce traitement encore à l’étape expérimentale.
 
C’est en 1978 que cet ancien élève du collège Royal a quitté Maurice pour étudier la médecine à l’University College de Dublin. La médecine est, en fait, une affaire de famille, car son frère aîné Clifford est professeur de médecine à l’université d’Édimbourg en Écosse.
 
C’est d’ailleurs à Glasgow qu’Edward Lam Shang Leen a obtenu son diplôme d’études supérieures en radiologie. En 1991, il obtient le Scottish Home and Health Department Research Fellowship. Et c’est au sein du département de chirurgie de l’université de Glasgow qu’il complète son doctorat en médecine, trois ans plus tard.
 
Pourquoi avoir choisi l’oncologie ? C’est en raison, dit-il, des défis que le cancer présente et des difficultés émotionnelles et financières que cette maladie impose aux malades. Sans mentionner ses coûts économiques sur la santé publique. Il est actuellement Professeur de radiologie au Imperial College de l’université de Londres, que le magazine Times classe comme la cinquième meilleure université au monde. S’y trouve aussi le Hammersmith Hospital Campus, célèbre centre de formation et de recherches. Le Pr Edward Lam Shang Leen dirige aussi le Clinical Interventional Ablative Therapy Service for Oncology dans plusieurs hôpitaux publics et même dans un hôpital privé de Londres.
 
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