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Affaire Azie: l’avocat de Rajesh Moorghen demande que les accusations soient rayées

28 septembre 2014, 15:33

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Affaire Azie: l’avocat de Rajesh Moorghen demande que les accusations soient rayées
On lui reproche d’avoir recueilli une fausse déclaration de Simon Azie, le père de Barthélémy Azie, jeune Rodriguais de 17 ans assassiné en 1999. Rajesh Moorghen, l’inspecteur qui est à l’origine de la réouverture de cette affaire non élucidée, a comparu en cour de Port-Mathurin, le lundi 29 septembre. Arrêté le 28 mars 2014, le policier répond à des accusations de faux en écriture, d’usage de faux et de conspiration.
 
Son avocat, Roshi Bhadain, a réclamé lors de sa plaidoirie que les charges retenues contre son client soient rayées. Ce dernier soutient que l’arrestation de son client est basée sur de fausses suspicions. Lors de sa plaidoirie, l’avocat a déclaré qu’il n’existe aucune preuve contre Rajesh Moorghen. 
 
Appelé à la barre, l’inspecteur Ravin Ujhodha a exposé les raisons qui auraient justifié l’arrestation de Rajesh Moorghen. Il affirme avoir ouvert une enquête après avoir reçu des informations selon lesquelles la plainte de Simon Azie contre de hauts gradés de la force policière, recueillie le 23 janvier 2014 au poste de police de Grande-Montagne, aurait été fabriquée. D’ailleurs, a expliqué Ravin Ujhodha, Simon Azie a nié catégoriquement avoir fait une telle déposition. Pour rappel, ce dernier avait consigné une autre déposition, en février, devant une unité spéciale de la police, dans laquelle il a soutenu n’avoir jamais porté plainte.
 
Questionné par Roshi Bhadain sur l’existence d’une lettre que Simon Azie aurait envoyée au commissaire de police en 2006, dans laquelle il aurait fustigé la police pour la non-élucidation du meurtre de son fils, l’inspecteur Ravin Ujhodha a répondu qu’il n’est pas au courant de l’existence d’une telle lettre. 
 
Roshi Bhadain a, par ailleurs, soutenu que l’inspecteur Rajesh Moorghen a été arrêté uniquement parce que le nom du commissaire de police avait été cité dans la déclaration consignée par Simon Azie. «Cet homme est parvenu à arrêter 14 personnes dans une affaire de meurtre qui date de 14 ans, après avoir accompli un travail remarquable. Et maintenant, il se trouve dans le box des accusés, interdit de fonction pour six mois», a fait valoir l’homme de loi de l’accusé. Selon ce dernier, la police aurait agi de manière dictatoriale dans cette affaire.    
 
Le verdict sera rendu le 20 octobre.