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Les familles déchirées par leur filles parties faire le djihad
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Les familles déchirées par leur filles parties faire le djihad
Foad al Bahty, un routier français d'origine marocaine, s'est rendu seul en Syrie pour ramener en France sa soeur de 15 ans qui se disait captive d'un groupe islamiste. Quand il l'a retrouvée, elle lui a dit, éplorée, qu'elle resterait sur place.
Foad est persuadé que Nora, qu'il présente comme une adolescente impressionnable qui adorait les dessins animés de Walt Disney avant son départ pour la Syrie un après-midi de janvier 2014, a refusé de repartir parce qu'elle était menacée de mort par l'émir francophone qui commandait son groupe.
"On a commencé à pleurer, à se tenir les mains, à se tenir dans les bras, à se réconforter, elle ne voulait plus me lâcher, elle me serrait très fort", raconte-t-il à Reuters.
"Alors je lui ai dit: 'Tu reviens avec moi?' Elle a commencé à se taper la tête contre le mur et elle m’a dit 'non, je peux pas, je peux pas, je peux pas'", ajoute-t-il en précisant avoir entendu une conversation entre sa soeur et l'émir dans laquelle ce dernier la mettait en garde contre un départ.
Foad, qui affirme que sa soeur se trouvait d'abord à Alep mais refuse, à la demande de la police française, de dire où il l'a ensuite rencontrée, assure que Nora traitait les membres de son groupe d'"hypocrites" et de "menteurs". Depuis leur rencontre en mai, il n'a plus eu aucun contact avec elle.
Cette lycéenne figure parmi les dizaines de jeunes filles européennes qui sont parties en Syrie, un aspect du conflit qui commence à inquiéter les autorités jusqu'ici surtout préoccupées par le départ de jeunes hommes désireux de mener le djihad au sein de groupes comme l'Etat islamique.
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