Le stress est inévitable. Pour les parents, comme pour les élèves du CPE. Les examens démarrent, ce mardi 14 octobre, par le français et les sciences. Pendant quatre jours, près de 24 000 écoliers qui vivront au rythme de ces examens de fin de cycle du primaire.

Les épreuves commencent par le francais et les sciences aujourd'hui. Mercredi 15 octobre, ce sera au tour de l'anglais. Jeudi, histoire et géographie et les langues asiatiques et, finalement, vendredi, les mathématiques. Le début de la correction des épreuves est prévu le 10 novembre et les résultats devraient être connus aux alentours du 4 ou 5 décembre. 

Entre-temps, comment gérér tout ce stress? Les spécialistes sont catégoriques: un parent stressé transmet son angoisse à son enfant et cela lui fait encore plus de tort. Un conseil, dès lors : relax, et take it easy…

Il faut faire comme Raj, par exemple, dont le fils prend part aux examens du CPE. Il a aménagé son temps afin de pouvoir accompagner son enfant pendant ces quatre jours. «Nous serons derrière lui. Mon épouse et moi nous nous sommes arrangés pour que chacun à notre tour nous soyons avec lui quand il part et revient de l’école», confie-t-il. Comme lui, de nombreux parents ont opté pour des jours de congé afin de soutenir  et mieux gérer leur stress et celui des enfants.

Un parent qui est perpétuellement sur le dos de son enfant, veillant à ce qu’il ait tout «capté», lui faisant revoir ses leçons, réviser «une dernière fois», tout en lui rappelant sans cesse qu’il doit obtenir des «A» et avoir le maximum de points, n’aide en rien. C’est l’opinion qu’émettent d’emblée des instituteurs qui font la classe aux élèves du CPE et qui s'y connaissent en la matière.

«Il ne sert à rien de leur mettre de la pression. Ce qu’il a appris pendant l’année scolaire, c’est ce qu’il va donner. Le forcer à apprendre encore plus ne sert à rien», soutient cette institutrice, qui s’avère être une spécialiste de yoga. Elle reçoit depuis quelque temps des parents stressés et organise des séances de yoga et de méditation pour les aider à mieux gérer leur stress.

Quels sont les conseils qu’elle leur prodigue ? Il faut d’abord créer une atmosphère relaxante, dans laquelle parents et enfants se sentiront bien. «Il faut sortir, s’aérer l’esprit, aller à la plage, nager. Faites de la marche avec votre enfant. Cela lui permettra d’évacuer le surplus d’énergie tout en vous permettant également de déstresser et de lui offrir le support émotionnel», fait ressortir l’institutrice.

Tarun Caliaberah, lui, utilise des méthodes de relaxation au travail. Selon l’enseignant, il est du devoir des parents de créer un climat décontracté à la maison. «Le silence, trop de sérieux créent une atmosphère lourde dans les foyers. Si vous-même vous êtes inquiet, votre enfant le sera aussi.» Il faut donc, souligne-t-il, éviter le silence qui règne «sous prétexte que l’enfant est en période d’examens».

Il faut, au contraire, selon lui, écouter de la musique, les chansons que l’on aime et surtout celles empreintes de douceur. «Ces mélodies vous permettent de vous détendre et apportent des énergies positives. On en trouve facilement en ligne et il y en a pour tous les goûts.» Autre conseil avisé : «Faites place à l’humour. Riez, souriez. Pour ce faire, misez sur des comédies ou des émissions drôles», ajoute-t-il.

Des propos corroborés par Tamby Chuckravanen. Pour ceux qui sont stressés, le yogi  préconise la thérapie du rire. Selon lui, rire apporte plusieurs bienfaits et permet notamment d’évacuer les tensions tout en faisant travailler le diaphragme. Le rire est également bénéfique pour la respiration. «Essayez de rire plusieurs fois par jour et en famille c’est encore mieux. D’autant que ça ne coûte rien, c’est gratuit», fait-il remarquer.

Pour garder le contrôle et rester zen, il existe d’autres techniques de base tellement simples qu’on en oublierait qu’elles sont efficaces. Ainsi, boire de l’eau permet d’évacuer les toxines mais aussi de fonctionner avec efficacité. «Un corps qui manque d’eau est stressé. Il est conseillé d’avaler entre un litre et demi et deux litres d’eau par jour», rappelle le yogi. «Il faut aussi adopter une alimentation saine, en évitant les plats trop épicés ou les aliments trop sucrés. Privilégiez les crudités qui permettent de faire le plein de vitamines. Celles-ci ont aussi un effet calmant sur l’organisme et aident à évacuer le stress.»

Pour ne pas céder à l’angoisse, l’on peut également miser sur la respiration. «Les techniques ne requièrent pas beaucoup d’expérience», soutiennent les spécialistes. «Nous ne le réalisons même pas quand on arrête de respirer ou qu’on ne respire pas à pleins poumons. Pourtant, l’oxygénation du corps et du cerveau est importante.» Il suffit donc d’inspirer et d’expirer profondément pendant quelques secondes, et le tour est joué.

Ce qui nous amène à la méditation. «Il existe plusieurs techniques de méditation,  dépendant du niveau de pratique. Mais cette activité reste accessible à tous. Le simple fait de se concentrer sur sa respiration pendant 5 à 10 minutes permet de méditer et c’est suffisant », confie une experte en yoga. Il y a également les affirmations qui permettent de combattre les angoisses et les pensées négatives qui causent le stress. «Le simple fait de les repérer et de les transformer en affirmations positives permet de se calmer. Par exemple dire ‘je peux me contrôler’ au lieu de dire ‘je suis stressé’ change tout», poursuit Tarun Caliaberah.

Autant d’astuces qui permettent aux parents de focaliser l’attention sur eux et non sur les enfants. Et d’éviter le stress des deux côtés.