Publicité

Erreur administrative : un week-end en cellule lui rapporte Rs 500 000

12 octobre 2014, 16:28

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Erreur administrative : un week-end en cellule lui rapporte Rs 500 000

Il a été arrêté injustement et détenu illégalement dans une cellule policière pendant un week-end. Toujours traumatisé, Noordally Fadil Mohamed a eu recours à la justice et a demandé des dommages de Rs 10 millions à l’État, au commissaire de police et aux deux policiers qui avaient produit le mandat d’arrêt contre lui. Le 8 octobre, lors du procès, le juge David Chan a été informé par la représentante du Parquet, Me B. Sawock, State Counsel, que les défendeurs ont accepté de verser des dommages de Rs 500 000 au plaignant. Ce dernier a accepté l’offre de l’État et la réclamation a été rayée.

 

Dans sa plainte, rédigée par Me Omar Bahemia, avoué, Noordally Fadil Mohamed raconte que le 1er mai 2004, il a été impliqué dans un accident de la route survenu à la route des Pamplemousses, à Port-Louis. Il a été traduit devant le tribunal de Port-Louis. L’affaire a été logée le 18 mai 2005 et a été appelée pour la forme le 26 juillet 2005. Il indique qu’il a toujours été présent au tribunal à l’appel du procès.

 

Mais le témoin, Ajeet Bachoo, lui, ne s’est pas présenté en Cour le 16 novembre 2006. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui et l’affaire a été renvoyée au 27 novembre 2006. Ce jour-là, le témoin s’est présenté en cour mais on lui a dit qu’il devait revenir le 28 mai 2007. Mais cette fois ci, le témoin a de nouveau brillé par son absence. Un nouveau mandat d’arrêt a été émis contre lui.

 

 Et le samedi 9 juin 2007, c’est chez Noordally Fadil Mohamed que la police a débarqué aux petites heures du matin. Ils ont procédé à son arrestation et il a été détenu au poste de police de Vallée-Pitôt jusqu’au lundi 11 juin. Il a tenté d’expliquer aux policiers qu’ils s’étaient trompés et qu’il s’était toujours présenté en cour mais les policiers n’ont rien voulu entendre, persistant que le mandat d’arrêt avait été émis contre lui.

 

Le lundi, lorsqu’il a été présenté au tribunal de Port-Louis, il s’est plaint au magistrat du traitement que lui ont infligé les policiers, disant que le jour de son arrestation, il a été menotté et traité comme un vulgaire criminel devant ses parents et voisins. C’est alors que le magistrat a été informé que le mandat d’arrêt a été émis contre Noordally Fadil Mohamed par erreur et qu’il était en fait destiné au témoin Ajeet Bachoo.

 

Le plaignant a indiqué qu’il avait décidé de porter l’affaire en cour dans le but de rétablir sa réputation qui a été ternie aux yeux de ses voisins. De plus, à cause de cette erreur commise par la police, il a été contraint de démissionner de son poste. Il indique que cette expérience a été extrêmement traumatisante pour lui et sa famille.