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Le Medef veut rouvrir le dossier de l'assurance chômage

14 octobre 2014, 14:51

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Le Medef veut rouvrir le dossier de l'assurance chômage
Le Medef, première organisation patronale française, a demandé mardi la réouverture des dossiers de l'assurance chômage et des retraites et l'abrogation du compte pénibilité.
 
"Nous sommes prêts à rouvrir le dossier de l'assurance chômage", a déclaré le président du Medef, Pierre Gattaz, lors d'une conférence de presse. "La situation se dégradant, il est urgent de regarder ce problème avec les partenaires sociaux."
 
Les partenaires sociaux, dont le Medef, ont conclu en mars dernier une convention qui fixe les règles d'indemnisation des chômeurs jusqu'en 2016.
 
Le Premier ministre, Manuel Valls, puis le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, ont déclenché un tollé dans la majorité et parmi les syndicats en invoquant la nécessité de se pencher sur les modalités d'indemnisation et le contrôle des demandeurs d'emploi pour réduire le déficit de l'assurance chômage et renforcer les incitations à la reprise d'un travail.
 
Le président du Medef a lancé un appel à la responsabilité des partenaires sociaux en invoquant une "clause de rendez-vous" intermédiaire inscrite, a-t-il dit, dans la convention de mars, entrée en vigueur le 1er juillet.
 
Pierre Gattaz a aussi demandé au gouvernement de remettre sur le métier la réforme des retraites et en particulier de rouvrir le dossier de l'âge légal de cessation d'activité.
 
"Nous demandons l'abrogation pure et simple du dispositif pénibilité", mis en place par la dernière réforme des retraites, a-t-il par ailleurs déclaré.
 
Les décrets instaurant le compte pénibilité dans les entreprises à partir du 1er janvier ont été publiés vendredi.
Quatre facteurs ouvriront des droits à une formation, à une compensation salariale ou à un départ anticipé à la retraite : travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif et travail en milieu hyperbare.
 
Six facteurs supplémentaires entreront en vigueur le 1er janvier 2016 : le port de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques, le bruit, les températures extrêmes et les agents chimiques dangereux.
 
Le Medef juge ce dispositif trop complexe et trop coûteux pour les entreprises, en particulier les PME.