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Dans la serre de… Gervais Fayolle
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Dans la serre de… Gervais Fayolle
Ses orchidées lui ont valu six distinctions à l’édition 2014 de l’Annual Show de l’Orchid Society of Mauritius, dont celle de «Best Group Display» pour ses Phalaenopsis dans des morceaux de troncs d’arbres récupérés. Rencontre.
En ce début d’octobre, la serre de Gervais Fayolle, dans le sud de l’île, resplendit de ses nombreuses orchidées en fleur. Nous avons ainsi la chance d’admirer les plantes primées fin septembre à la 34e édition du show annuel de l’Orchid Society of Mauritius (OSM ), dans la catégorie Phalaenopsis : le Vassili (nom non répertorié) (photo 1), Challenge Trophy, le Marrington (photo 2), Best Stripe et le Miva Crystal (photo 3), Best White, étendent fièrement leur hampe florale.
Se projetant quatre ans en arrière, Gervais se souvient que son intérêt pour les orchidacées lui est venu lorsqu’il a visité l’exposition de l’OSM , en2010. Même s’il appréhendait les difficultés que peut représenter la culture de ces plantes épiphytes, il achète tout de même, à cette occasion, un Cattleya et un Dendrobium. Puis, début 2011, un ami orchidophile lui vend sa collection d’une vingtaine de plantes adultes. Il lui offre aussi le livre de Majeed Kadharoo, Growing orchids in Mauritius, où il obtiendra de précieuses informations. Pour notre hôte, c’est le début d’une belle aventure. En 2012, il se joint à l’OSM et l’année suivante, rafle neuf prix, dont un, le «Best Cattleya Species», octroyé à son Cattleya skinneri (photo 4). C’est vers cette plante qui n’a pu être prête à temps pour le concours 2014 que nous mène en premier Gervais. Dans les meilleures conditions, d’après les critères internationaux, cette variété se pare d’un maximum de 14 fleurs par hampe florale. Chez notre hôte, nous en comptons en moyenne 13 sur les différentes tiges, ce qui est vraiment exceptionnel, nous dit-il. Quant au Miva Crystal, le magnifique Phalaenopsis blanc primé l’an dernier avec 14 fleurs, il en arbore cette fois 31 ! Avant chaque floraison, résultante d’une année de soins, Gervais se demande avec impatience quels sommets ses orchidées vont atteindre.
Quand il est dans sa serre, nous confie ce passionné, la tranquillité qui y règne lui évoque l’expérience d’une interaction avec les papillons - vécue à Singapour -, où il fallait garder le silence. En compagnie de ses orchidées, il ressent le même sentiment d’évasion.
Photo 1
Photo 2
Photo 3
Photo 4
Talent artistique
En 2011, l’épouse de Gervais, Anne, trouve un morceau de bois flotté au cours d’une promenade sur la plage et lui suggère d’y faire pousser une orchidée. Les premiers essais ont été «catastrophiques», affirme-t-il et après plusieurs échecs, notre hôte finit par réaliser que les racines doivent être aérées. Depuis, il privilégie cet aspect quand il crée ses assemblages, laissant toujours un interstice entre les pièces, où il vient fixer un morceau de toile métallique pour soutenir plante et substrat. Ses morceaux de bois sculptés par les éléments, il les trouve à l’embouchure des rivières ou récupère, par exemple, des parties de troncs d’arbres que l’on a dû abattre parce qu’ils étaient trop abîmés. Selon Gervais, le bois, matière naturelle, permet aux orchidées de s’épanouir pleinement et de ne faire qu’un avec leur support auquel s’agrippent leurs racines. Cette technique est aussi l’expression de sa fibre artistique. Photo Phalaenopsis Anthura Pompeii.
D’un extrême à l’autre
La taille de son impressionnant Dendrobium Thongchai Gold (photo 5) qui fait près de deux mètres de haut a empêché Gervais, pour des raisons pratiques, de le présenter au concours de l’OSM. Nous en apprécions le cortège de fleurs jaunes au labelle marron et blanc, à peine teinté de mauve. À l’autre extrémité, l’orchidophile aime beaucoup les Phalaenopsis miniatures (photos 6 et 7).
Photo 5
Photo 6
Photo 7
( Photos : Dev Ramkhelawon )
Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu
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