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Le calme revient à Hong Kong après une nouvelle nuit agitée

16 octobre 2014, 08:21

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Le calme revient à Hong Kong après une nouvelle nuit agitée
La police de Hong Kong, pour la deuxième journée d'affilée, a fait usage tôt jeudi matin de gaz au poivre pour repousser des manifestants pro-démocrates avant que le calme ne revienne dans la matinée.
 
Des centaines de personnes se sont parallèlement rassemblées devant le siège de la police, dans le quartier voisin de Wan Chai, pour dénoncer les actes de violence policière commis la veille sur un manifestant.
 
Filmées par une chaîne de télévision locale, les images du passage à tabac de Ken Tsang Kin-chiu, membre du Parti civique, pro-démocratie, ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux et ravivé la colère des manifestants contre les autorités.
 
L'exécutif a annoncé dès mercredi que les policiers impliqués seraient suspendus de leurs fonctions. Mais ce violent incident a ranimé la flamme de la contestation un peu moins de trois semaines après le déclenchement de la "révolution des parapluies".
 
"La police a trahi les citoyens de Hong Kong. Ils recourent à la violence contre des citoyens ordinaires", dénonce Tony Yip, assistant de recherche dans un musée scientifique.
 
Jeudi matin, des scènes de confrontation entre la police et des manifestants ont éclaté sur Lung Wo Road, un artère située à proximité immédiate des bureaux de Leung Chun-ying, le chef de l'exécutif local dont le mouvement Occupy Central exige la démission.
 
Un photographe de Reuters a assisté à des altercations entre des manifestants et un petit groupe de policiers qui ont fait usage de jets de gaz au poivre pour les repousser.
 
En milieu de matinée, sur le principal lieu de rassemblement de la protestation, quelques centaines de manifestants campaient toujours sous la garde d'une cinquantaine de policiers et les tensions étaient retombées.
 
"Même si cela a été peu tendu cette nuit, j'ai pu dormir. J'espère encore que le gouvernement va rouvrir le dialogue avec les étudiants. J'espère encore que notre exigence d'un suffrage universel finira par devenir réalité", témoigne Brian Yip, un étudiant de 19 ans.
 
Les contestataires réclament le droit de pouvoir élire librement le futur chef de l'exécutif local alors que les règles électorales édictées fin août par le Parlement chinois prévoient que seule une poignée de candidats "patriotes" sélectionnés par une commission désignée par le pouvoir pourront briguer leurs suffrages.
 
Le chef de l'exécutif de la "région administrative spéciale", Leung Chun-ying, qui a exclu de démissionner, a également indiqué qu'il n'y avait aucune chance que Pékin revienne sur sa décision.