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Accord gazier en vue entre Moscou et Kiev, espoir d'une avancée

18 octobre 2014, 08:32

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Accord gazier en vue entre Moscou et Kiev, espoir d'une avancée
Les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine ont conclu un compromis sur les livraisons de gaz russe à l'Ukraine lors d'une réunion avec François Hollande et Angela Merkel à Milan, en marge d'un sommet Europe-Asie.
 
"Nous nous sommes entendus sur les principaux paramètres d'un contrat" concernant le gaz, a déclaré Petro Porochenko.
 
Les présidents russe et ukrainien se sont ensuite vus en tête à tête en fin de journée et Vladimir Poutine a également dit s'être entendu avec son homologue sur une reprise des livraisons de gaz russe à Kiev "au moins pour l'hiver".
Soulignant le fait que l'Ukraine était à court de liquidité, il a souhaité que les pays occidentaux aident Kiev à se remettre à flot.
 
La Russie a interrompu ses livraisons de gaz à l'Ukraine en juin, en réclamant à Kiev le paiement de plus de cinq milliards de dollars de dette.
 
"Je peux dire que nous avons accompli certains progrès mais qu'il reste des détails à régler", a dit Petro Porochenko, souhaitant que la réunion prévue mardi prochain entre les négociateurs à Bruxelles soit plus fructueuse.
 
Le président français François Hollande avait salué auparavant les progrès réalisés lors de la réunion à quatre, un format né le 6 juin dernier sur les plages du Débarquement de Normandie, où Vladimir Poutine et son homologue ukrainien se sont parlé pour la première fois.
 
"L'accord sur le gaz est maintenant vraiment à portée de main et c'est très important pour les Ukrainiens et c'est très rassurant pour les Russes qui veulent effectivement être payés", a déclaré François Hollande.
 
DES "AVANCÉES"
 
Ce compromis a surpris les délégations présentes à Milan, une première réunion à quatre s'étant, selon Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, soldée par des "discussions "difficiles, pleines d'incompréhensions, de désaccords".
 
Des représentants russes, ukrainiens et européens doivent se retrouver mardi à Bruxelles pour continuer à négocier sur le dossier du gaz afin de parachever l'accord.
 
Sur la situation dans l'est de l'Ukraine, où se font face séparatistes pro-russes et forces ukrainiennes, François Hollande s'est montré optimiste.
 
"Moi je considère que ce qui s'est passé là, sans aboutir encore à une conclusion définitive de la crise, on n'en est pas là, a marqué des avancées qui devront être confirmées dans les prochains jours", a-t-il déclaré.
D'après le Premier ministre britannique David Cameron, Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne voulait pas d'une Ukraine divisée ni d'une crise gelée.
 
Les dirigeants européens ont exhorté la Russie à redoubler d'efforts pour empêcher les incidents meurtriers qui violent régulièrement la trêve ayant fait l'objet d'un accord entre Poutine et Porochenko le 5 septembre à Minsk.
Les discussions ont particulièrement porté sur la question des élections qui se dérouleront le 26 octobre en Ukraine et sur le projet franco-allemand d'utilisation de drones pour surveiller la frontière entre les deux pays.
 
"Il y a eu la volonté commune de faire respecter le cessez-le-feu et de mettre à disposition de l'OSCE tous les moyens -drones, satellites - pour qu'il y ait un contrôle effectif, non seulement de la frontière mais également de ce que l'on appelle la ligne de démarcation, pour que le processus de Minsk puisse être respecté, a dit François Hollande en parlant d'"acquis".
 
La tenue des élections dans l'est de l'Ukraine pose plus de problèmes, selon le président français.
"Il y a des discussions qui vont se poursuivre pour que Poutine fasse les pressions nécessaires sur les séparatistes", a expliqué le président français, qui a également fait état d'un "accord" pour accélérer les échanges de prisonniers.