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L'OMS remet à plus tard son analyse sur sa réponse à Ebola
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L'OMS remet à plus tard son analyse sur sa réponse à Ebola
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé samedi qu'elle publierait à une date non précisée un compte-rendu complet de la façon dont elle a traité l'épidémie de fièvre Ebola, au lendemain de la révélation d'un document interne semblant reconnaître qu'elle n'avait pas été assez réactive.
Ce document interne, révélé vendredi par l'agence de presse américaine Associated Press (AP), ne fera pas l'objet de commentaires, dit l'OMS, parce que c'était une première mouture, une "partie" seulement "d'une analyse en cours de notre réponse".
Dans son communiqué, l'OMS dit qu'elle ne peut se permettre de consacrer ses moyens "limités" à produire une analyse détaillée de la façon dont elle a répondu au début à l'épidémie.
"Cet examen viendra, mais seulement après la fin de l'épidémie", indique l'OMS.
L'OMS a été très critiquée pour la lenteur avec laquelle elle a réagi à l'épidémie, malgré les mises en garde répétées de l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF), qui était en première ligne dans la lutte contre le virus sur le terrain.
L'épidémie a pour l'heure tué plus de 4.500 personnes au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon les chiffres communiqués vendredi par l'OMS. Toutefois, compte tenu du nombre très élevé de cas non signalés, le véritable bilan dépasse sans doute les 12.000 morts.
Et il n'y a pas de signe de ralentissement de l'épidémie qui a été initialement confirmée en
mars mais n'a été déclarée situation d'urgence internationale par l'OMS que le 8 août dernier.
La directrice générale de l'OMS Margaret Chan a défendu sa gestion de l'épidémie, mais, selon le document interne cité par AP, les spécialistes auraient dû réaliser que les méthodes traditionnelles de lutte ne fonctionneraient pas dans une région aux frontières poreuses et aux systèmes de santé déficients.
Le document cité par AP critique aussi la bureaucratie de l'OMS et le fait que le responsable de l'OMS pour l'Afrique, Luis Sambo, ait été nommé par les membres africains de l'OMS et non par Margaret Chan elle-même.
Le mandat de Luis Sambo expire à la fin de l'année.
Les messages en provenance du bureau de Luis Sambo ont parfois pu apparaître en décalage par rapport à la politique menée à Genève.
Le bureau africain de l'OMS a déclaré l'épidémie "à peu près contrôlée" au Sénégal et au Nigeria le 22 septembre, une affirmation non confirmée par les services de Margaret Chan, qui n'ont déclaré que vendredi que le Sénégal n'était plus touché par Ebola.
Quant au Nigeria, l'OMS ne s'est pas encore prononcée sur le sujet.
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