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Emploi sur des paquebots: un faux agent recruteur arrêté

23 octobre 2014, 08:35

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Emploi sur des paquebots: un faux agent recruteur arrêté

Il aurait empoché des millions de roupies en promettant des emplois à une centaine de Mauriciens sur des paquebots. Mais il les aurait menés en bateau pendant plus d’un an. Varunsingh Rambaruth, aussi appelé Varun, âgé de 31 ans, a finalement été interpellé par la Criminal Investigation Division (CID) du port, le mercredi 22 octobre.

 

Sur la base des plaintes faites par une dizaine de personnes, les hommes de l’inspecteur Balmick Dussoye se sont lancés aux trousses de l’habitant de Camp-Ithier,  Centre-de-Flacq, il y a plusieurs jours. Connu de la police depuis une dizaine d’années, le suspect a été arrêté sous trois accusations provisoires d’escroquerie.

 

Placé en détention préventive, Varun Rambaruth sera inculpé devant cette même instance sous d’autres accusations dans les jours à venir. Le jeune homme, qui va vraisemblablement être interrogé en présence de son homme de loi, vendredi, a déjà fait l’objet d’un article dans l’express, il y a deux mois, à la suite des doléances de personnes disant avoir été arnaquées.

 

La combine de Varun Rambaruth était réglée comme du papier à musique: après avoir mis sur pied la société D&R Cruise Management & Services Ltd, il faisait pubier des annonces dans la presse, faisant croire qu’il est le représentant de la firme anglo-américaine Princess Cruises. D’Est en Ouest, du Nord au Sud, de jeunes Mauriciens ont mordu à l’hameçon, rêvant déjà de faire le tour du monde sur des bateaux de croisière. 

 

Si la CID du port a pu mettre le grappin sur Varun Rambaruth, c’est parce qu’il a donné rendez-vous à ses victimes présumées au Caudan Waterfront ou au Port-Louis Waterfront pour les alléger d’une somme d’au moins de Rs 40 000.

 

Beau parleur

 

Si Varun Rambaruth a réussi son coup, selon des enquêteurs, c’est parce qu’il est un beau parleur et opérait de manière à ne laisser planer aucun doute quant à sa bonne foi. Il faisait subir des tests médicaux aux candidats pour répondre aux exigences des lois américaines. En retour, ils recevaient un document portant l’en-tête de Princess Cruises. La plupart d’entre eux devaient se rendre dans une ville américaine au mois de juillet pour entamer leur nouvelle carrière professionnelle. 

 

Face aux sollicitations des victimes présumées, D&R Cruise Management & Services Ltd rejetait le blâme sur Princess Cruises, leur promettant des remboursements. Mais ne voyant rien venir, elles ont contacté l’ambassade américaine, à Port-Louis, pour savoir quand leur visa leur sera délivré. C’est ainsi qu’elles ont appris qu’aucune demande n’avait été formulée en leurs noms. Elles ont alors décidé de porter plainte contre l’escroc présumé. Princess Cruises a, pour sa part, indiqué qu’elle n’a aucun représentant à Maurice.

 

De son côté, Varun Rambaruth a écrit au commissaire de police, affirmant qu’il est lui-même victime d’une machination internationale. Menant un grand train de vie, souvent vu au volant d’un SUV japonais, il a joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre pendant environ six mois. Le Central Criminal Investigation Department est même monté au créneau dans cette affaire. Plus de 25 plaintes ayant été consignées contre lui à la CID de Flacq et plusieurs autres à la CID de Curepipe.

 

D’autres plaintes devraient suivre, selon la police criminelle du port, une quarantaine de personnes ayant assisté à la causerie que Varun Rambaruth avait organisée sur le front de mer.