Alors qu’elle tente de faire un reportage sur une bande de malfrats qui terrorise New York, la jeune journaliste April O’Neil tombe sur quatre justiciers incroyablement habiles qui, à chacune de leurs interventions, parviennent à mettre les malfrats en échec. Elle a le choc de sa vie lorsqu’une nuit, elle se retrouve nez à nez avec ces justiciers. Ces derniers s’avèrent être non pas des êtres humains, mais des tortues : Michelangelo, Donatello, Raphael et Leonardo, spécialistes en arts martiaux. Bien entendu, personne ne la croit.

 

En fouillant dans ses affaires, la jeune femme se souvient que son père, un scientifique, travaillait sur un gène mutant et que dans son laboratoire, il y avait quatre tortues dont elle s’occupait. C’était il y a ans et son père est mort depuis. Sacks, ancien collègue et ami de ce dernier, lui parle du Projet Renaissance et selon lui, les tortues pourraient bien avoir muté pour devenir des humanoïdes.

 

April ignore que Sacks travaille en fait pour les malfrats et qu’en lui révélant l’existence des tortues, elle a mis leurs vies et toute la ville de New York en danger…

 

 

La carrière de Teenage Mutant Ninja Turtles aux USA se résume à deux choses : des critiques catastrophiques, mais un succès surprise qui pose le blockbuster parmi les meilleurs titres de l’été avec 150 millions de dollars en 20 jours d’exploitation.

 

C’est donc avec une grande curiosité que nous avons découvert le renouveau de la saga (qui compte déjà 4 navets sortis dans les années 90), doté d’un généreux budget de 125 millions de dollars, affublé de l’estampille Michael Bay à la production et mis en scène par Jonathan Liebesman (La colère des titans ; World Invasion : Battle Los Angeles). Bay ne réalise pas, cela se voit dès les premières images. L’esbroufe visuelle, due à une surenchère de plans capiteux et pompeux, n’est pas au rendez-vous. Malgré des effets sonores et la présence de Megan Fox qui font très Transformers-like, l’on retrouve bien, par contre, le style assez terne de Liebesman qui aime bien s’amuser avec les technologies, mais sans les moyens d’en faire autre chose que de la retranscription ludique de jeu vidéo ou d’animation. Si ses tortues sont bien réelles, leurs exploits sont insipides, improbables, illisibles (toutes les séquences d’action) et débiles.

 

Le retour des Tortues Ninja, dont on nous relate les origines et leurs premières apparitions publiques en tant que justiciers d’un New York en attente de superhéros, se fait dans le ton de la comédie. Il faut justifier le titre Teenage, et donc les Tortues vont parler à leur public cible, avec un humour puéril, un petit lâcher de pet par-ci, quelques blagues vaseuses par-là, un goût immodéré pour le hip-hop, et une attitude qui fait très New Kids on the Block, boys band de la décennie 90, qui se la jouait petits gars de la rue décontractés.

 

Le petit virage dans le sombre du reboot animé des années 2000 est donc totalement pris à contre-courant, avec une volonté délibérée de jouer la carte du grand public récréatif, où l’on ne se soucie guère d’un scénario original. Tout ce qui est raconté ici se prévoit dès les premiers instants et il n’y aura point de rebondissement que le public ne saura deviner. On ne s’encombre pas non plus d’une direction d’acteurs live, puisque l’essentiel de l’humain repose sur les lèvres pulpeuses et systématiquement entrouvertes de Megan Fox, qui démontre une fois de plus l’étendue de sa beauté divine et de sa nullité dramatique.

 

Au final, les plus farceurs des spectateurs trouveront matière à prendre leur pied avec ce film. À voir pour les fans de comédies d’action pas très recherchées.

 

 

Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles

Genre : Action, comédie

Durée : 1 h 40

De : Jonathan Liebesman Avec : Megan Fox, William Fichtner, Danny Woodburn, Will Arnett

Salles : MCine, CineKlassic, Novelty, Cine Kings, Cine City