Publicité

La France appelle à la désignation d'un pouvoir civil au Burkina

4 novembre 2014, 08:06

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La France appelle à la désignation d'un pouvoir civil au Burkina
Laurent Fabius souhaite qu'un chef de l'Etat intérimaire civil soit désigné "rapidement" au Burkina Faso afin de conduire le pays vers des élections après la chute du président Blaise Compaoré et son remplacement par le lieutenant-colonel Isaac Zida.
 
"La France appelle tous les acteurs à poursuivre leurs consultations afin de mettre en place dans les meilleurs délais une solution qui s'inscrive dans le cadre constitutionnel du Burkina Faso", dit un communiqué du ministère français des Affaires étrangères publié lundi soir.
 
Le chef de la diplomatie française précise que Paris continue de suivre avec "la plus grande attention" l'évolution de la situation dans le pays et salue le "travail de la mission conjointe de la Cédéao, de l'Union africaine et des Nations unies".
 
Dans une déclaration très ferme émise d'Addis-Abeba, l'Union africaine a donné 15 jours aux militaires burkinabés pour rendre le pouvoir à un gouvernement civil, période à l'issue de laquelle seront prises des sanctions.
 
De son côté, le chef du Bureau de l'Onu pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a indiqué que la mission commune était satisfaite de "l'engagement des parties en présence à travailler ensemble à l'organisation d'une transition en accord avec la Constitution".
 
John Dramani, chef de l'Etat du Ghana et actuel président de la Cédéao, est attendu mercredi au Burkina Faso pour de plus amples discussions avec les parties en présence.
 
Le président par intérim, Isaac Zida, a annoncé lundi que l'armée entendait céder le pouvoir à un gouvernement de transition qui aurait à sa tête un dirigeant de consensus.
 
L'officier n'a pas fourni de calendrier pour cette passation de responsabilités. Il a rencontré dimanche soir les dirigeants de l'opposition alors que des milliers de personnes avaient manifesté dans le centre le capitale Ouagadougou pour dénoncer sa désignation.