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Dans le jardin de… Gilberte

1 novembre 2014, 09:31

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Dans le jardin de… Gilberte

Gilberte Marimootoo-Natchoo, artiste peintre et art-thérapeute, nous a reçus dans son petit univers de Quatre-Bornes où elle vit en symbiose avec la Nature, sa principale source d’inspiration.

 

Libre expression

 

Gilberte Marimootoo-Natchoo, artiste peintre autodidacte dont la carrière a débuté en 1997, a participé depuis à de nombreuses expositions en solo ou en groupe. Son art, elle le pratique et le transmet en son atelier de Quatre-Bornes, Gilart, qu’elle définit par ailleurs comme une école de pensée. Car la peinture est pour elle plus intuitive, sensorielle, que scolastique et elle préfère aux traditionnels pinceaux et au figuratif, l’expérience du contact main-toile alliée à l’abstrait, invitation à de multiples interprétations.

 

Art-thérapeute, Gilberte Marimootoo-Natchoo ouvre son atelier et son jardin aussi bien aux enfants, à partir de cinq ans, qu’aux adultes. En plus de ses connaissances et de son vécu artistiques, c’est aussi son amour pour la Nature qu’elle partage avec tous ceux qui viennent chez elle. Détestant le béton, Gilberte a en effet créé un jardin où chaque plante peut s’exprimer librement. La bougainvillée, grimpante chatoyante, en est une bonne illustration. L’on en trouve plusieurs pieds dès l’entrée, dans des teintes variées de rose et d’orange. L’artiste aime la profusion de couleurs qui caractérise cet arbuste et que l’on apprécie d’autant plus lorsqu’il n’est pas taillé. Même le tapis que forment au sol les bractées fanées revêt un certain attrait aux yeux de Gilberte.

 

Maternelle

L’artiste est très attachée à ce Phalaenopsis blanc à labelle orange – son «bébé» – qu’elle a depuis 2013. De l’apparition des boutons floraux, il y a plus de trois mois, à l’éclosion de la septième et dernière fleur, elle n’a pas manqué une seule fois d’immortaliser en photo les étapes de la floraison de l’orchidée.

 

Récup

Afin que tourterelles, cardinaux – «les plus malins» –et condés puissent venir manger leur riz sans être dérangés par ses chiens et son chat, Gilberte a récupéré des tuyaux en PVC usagés après les travaux du tout-à- l’égout dans sa rue. Une fois peints, ils forment des supports originaux pour des soucoupes en plastique qui font office de mangeoires.

 

Haut perchées

( photo 1)

 

( photo 2)

 

( photo 3)

Outre la peinture, notre hôtesse est passionnée de photographie et l’un de ses sujets favoris est un grand flamboyant, au fond du jardin. Cet arbre, «j’ai grandi avec lui», confie-t- elle. Avant d’emménager dans la demeure qu’elle appelle tendrement «la maison du bonheur» et où elle a élevé avec son époux Martial leurs deux fils Nicholas et Yoan, Gilberte a toujours habité le quartier et venait voir le flamboyant régulièrement. Aujourd’hui, elle le photographie à différents moments de la journée, aimant beaucoup le spectacle de la lune derrière les branches. Sur cet arbre, s’est installée d’elle-même une ipomée mauve (photo 1). Symbole d’une nature sauvage et généreuse, elle peut se promener en ces lieux-là où elle veut.

Le jardin compte de nombreuses autres grimpantes, à l’instar de la liane de jade (photo 2). À droite de la maison, sous une pergola, celle-ci anime de ses grappes turquoise une structure aménagée comme un kiosque. Puis, à l’arrière de la cour, l’artiste nous montre la bignone, aussi appelée liane orchidée (photo 3). Les corolles de ses fleurs rose pâle où se dessinent des veines rouges ont la légèreté de la mousseline.

 

Le penseur

Non loin du flamboyant, Gilberte a placé une sculpture de Philippe Edwin Marie – PEM – l’un de ses amis que l’on peut voir à l’oeuvre, comme elle, au Caudan Waterfront. À travers le tronc travaillé, nous explique-telle, c’est l’artiste qu’elle voit. Celui-là même qui, prenant du recul, «se donne le temps de respirer ; d’aspirer (le souffle créateur) pour pouvoir le partager après».

 

Vous avez vous aussi un beau jardin, écrivez-nous à julie.rivet@lexpress.mu