Elle a su tirer le meilleur de ses expériences internationales. «Aujourd'hui je me suis intégrée facilement à la vie irlandaise», lance Dina Vyapuri. Cette Mauricienne de 34 ans, spécialisée dans le recrutement dans la technologie en Irlande, est motivée, passionnée et des plus déterminées.

«Je savais exactement à quoi m'attendre en arrivant dans un nouveau pays. J'ai simplement foncé », confie-t-elle.

Originaire de Surinam, la jeune femme vit désormais à Dublin, la capitale irlandaise depuis 9 ans. Avant de traverser les frontières, la Mauricienne  vivait auprès de sa famille composée de Sandy, son papa, enseignant à la retraite, sa mère, Sastree, ses sœurs Shalini, esthéticienne, Uma, employée dans les ressources humaines et Kris, son frère, qui gère une boutique vestimentaire à Rose-Hill.

Ancienne étudiante de l’école primaire Robert Edward Hart, Dina Vyapuri fréquente ensuite le collège Mauritius à Curepipe. A peine a-t-elle terminé qu'elle franchit déjà les frontières du pays. A 17 ans donc, elle quitte l’île pour étudier en Australie : «Je me suis inscrite à l'institut Chisholm à Melbourne pour étudier le graphisme. J'avais envie de voyager et de découvrir le monde», raconte la jeune femme.  

Son vœu est vite exaucé. Après deux ans, elle complète sa formation. Et la voilà qui se remet rapidement en selle. Cette fois-ci, elle part à Kuala Lumpur, en Malaisie pour étudier l'Electronic Design et les multimédias. Elle pose ainsi ses valises à l’université Lim Kok Wing pendant deux ans.

Ces deux formations constituent d'ailleurs le véritable socle de son adaptation en terre étrangère. Dina Vyapuri puise de ces expériences pour découvrir la culture, la langue, et la spécificité sociétale de chaque pays. Et elle s'en enrichit et apprivoise rapidement ces nouveaux environnements. Parallèlement, la Mauricienne travaille comme graphiste et coordinatrice d’études pendant sa scolarité, ce qui lui permet d’acquérir des compétences professionnelles.

Au terme de son programme, elle décide d'émigrer en Irlande où vit Shalinee, sa sœur. «Quand je suis arrivée, deux éléments ont grandement facilité mon intégration : l'aisance en anglais et le vécu en Australie et en Malaisie. J'ai été chanceuse car cela peut s’avérer plus difficile si on ne possède pas d’expérience à l’étranger au préalable. Par exemple, il peut survenir des complications pratiques, pour trouver un logement et un travail, les procédures pour ouvrir un compte bancaire ou pour communiquer tout simplement», explique-t-elle.  

Elle estime d’autre part que son adaptation dans ce nouveau pays s'est faite avec aisance de par sa « personnalite extravertie», un élément primordial pour s’insérer dans la société et pour décrocher un emploi.

C'est donc en 2005 que Dina Vyapuri s'installe à Dublin, une ville pourvue d’une belle infrastructure. De plus, cette région s’impose comme le centre du secteur technologique, avec notamment l’implantation des compagnies comme Google, Twitter, LinkedIn, Microsoft, entre autres. Un domaine qui a le vent en poupe, surtout en termes de perspectives d'emplois, ajoute notre interlocutrice. Elle ne tarde pas à postuler. «J'avais déjà participé à plusieurs entretiens. Donc, j'y étais déjà bien préparée. La langue et les qualifications académiques m'ont également prêté main forte», affirme-t-elle.

Très vite, elle est embauchée par CleverTechies comme Senior IT Recruitment Consultant. Ce poste consiste à recruter des professionnels de l'informatique comme des software engineers, des testeurs, des spécialistes du support technique, des responsables de projets, entre autres.

La jeune femme s'occupe de toutes les étapes du recrutement, notamment des avis pour les postes à pourvoir, l'analyse des CV, les vérifications par téléphone du profil des postulants, la liaison avec les clients sur les candidats potentiels, la gestion des entretiens à la demande des clients et bien évidemment le recrutement final.

«Le domaine de la technologie est très prometteur. Mais il y a tout de même un gros challenge. Certes il n'y a pas suffisamment de professionnels de la technologie pour soutenir la demande du marché irlandais. Aussi, il me faut recruter dans les pays européens tels que l'Allemagne, Gibraltar entre autres. Mais ce n'est vraiment pas évident. Car cela prend du temps d'abord et puis, entre-temps, le postulant qui accepte le poste, peut se désister», affirme la Mauricienne.

Malgré les contraintes du marché, elle ne lâche pas l'affaire. Car elle y a trouvé sa voie. Si bien qu'aujourd'hui, Dina Vyapuri aborde un nouveau cap dans sa carrière après cinq ans au service de cette entreprise. Certes, elle sera bientôt partenaire à la direction de l'entreprise. «Je travaille sur ce partenariat et j'en suis toute motivée. L’idée est d’œuvrer pour la croissance de la compagnie et de contribuer à son succès. L'accord sera finalisé vers le mois de décembre; ce qui me permettra de célébrer l’événement pendant trois semaines de vacances à Maurice», soutient Dina Vyapuri avec enthousiasme.

Outre ses activités professionnelles, la jeune femme assiste également les expatriés qui arrivent en Irlande en tant qu'ambassadrice au sein de l'association Dublin Internations. «C'est une organisation européenne. Mon but est de les aider dans leur installation et leur quête d'emploi pour leur intégration en Irlande», conclut Dina Vyapuri.

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