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Vladimir Poutine isolé au sommet du G20 à Brisbane
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Vladimir Poutine isolé au sommet du G20 à Brisbane
La Russie nie toute implication dans la nouvelle escalade des tensions dans l'est de l'Ukraine, mais le président russe a essuyé de très vives critiques de la part d'une partie de ses homologues, qui accusent Moscou de soutenir les séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Le président américain Barack Obama a évoqué "l'agression russe contre l'Ukraine qui représente une menace pour le monde". La chancelière allemande Angela Merkel a prévenu elle que l'Union européenne envisageait d'infliger des sanctions financières à de nouvelles personnalités russes.
Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a été brutal. "J'imagine que je vous serrai la main, mais je n'ai qu'une chose à vous dire: vous devez partir d'Ukraine", a-t-il dit au président russe, selon un compte rendu de leur entretien émanant du porte-parole du gouvernement canadien. La réponse de Poutine n'a pas été positive, a ajouté le porte-parole.
Plus diplomate, François Hollande s'est dit prêt à poursuivre le processus de discussion initié début juin en Normandie avec les présidents russe et ukrainien et la chancelière Merkel, mais lors d'un entretien bilatéral avec Vladimir Poutine, il a ajouté une condition: "Que cela aboutisse".
L'imbroglio autour de la livraison de deux porte-hélicoptères de fabrication française à la Russie n'a pas été évoqué par les deux dirigeants, a-t-on indiqué dans l'entourage du président français.
En fin de journée, heure australienne, un membre de la délégation russe indiquait que Poutine écourterait peut-être son séjour à Brisbane et boycotterait le petit-déjeuner de travail prévu dimanche.
Mais l'information a été démentie par le porte-parole du Kremlin. "C'est faux. Le président participe à tous les événements (du G20)", a déclaré Dmitri Peskov.
DÉCLARATION COMMUNE SUR EBOLA
Malgré la tension liée au conflit ukrainien, l'Australie, pays hôte du sommet, cherche à faire en sorte que les dirigeants parlent aussi des réformes économiques et des moyens de doper la croissance mondiale.
Un plan visant à augmenter la croissance économique mondiale de l'ordre de deux points de pourcentage au cours des cinq ans à venir est en bonne voie, a déclaré le ministre australien des Finances, Joe Hockey.
"Cette ambition se traduira par deux mille milliards de dollars d'activité économique supplémentaire au plan mondial et par des millions de nouveaux emplois", a-t-il détaillé.
Les dirigeants du G20 ont par ailleurs promis de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour enrayer l'épidémie de fièvre Ebola qui a fait plus de 5.000 morts, sans toutefois prendre aucun nouvel engagement financier.
Dans une déclaration commune, ils invitent la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à envisager de nouvelles dispositions pour faire face aux conséquences de crises comparables à celle qui s'est déclarée en mars dans l'ouest de l'Afrique, mais ils n'avancent pas de propositions.
"Bien que tardivement, le G20 prend enfin conscience qu'il ne peut ignorer la crise Ebola. Cependant ce n'est pas suffisant au regard de l'ampleur de la crise", a réagi Friederike Röder, directrice pour la France de l'organisation humanitaire ONE.
"Cette déclaration manque de substance. Où sont les actions concrètes sur lesquelles s'engage chaque Etat membre du G20 pour contrôler l'épidémie et aider les pays à se remettre de cette crise ?", a-t-elle ajouté
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