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Questions à… Nitish Benimadhu, Head of Investment, Anglo Mauritius Investments Managers Ltd : «Il n’y a pas de minimum requis pour commencer un portefeuille d’investissement»

14 novembre 2014, 10:17

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Questions à… Nitish Benimadhu, Head of Investment, Anglo Mauritius Investments Managers Ltd  : «Il n’y a pas de minimum requis pour commencer un portefeuille d’investissement»

Le taux d’intérêt des banques n’est plus accrocheur. Pour ceux qui envisagent de créer un portefeuille de placements, est-ce possible avec seulement Rs 25 000 à Rs 50 000 en main ?

Il n’y a pas de minimum requis pour commencer un portefeuille d’investissement. Il existe différentes options notamment les fonds communs de placement, les actions en direct, les instruments à taux fixe, etc. Mais avec un portefeuille restreint, l’investisseur doit avant tout définir ses objectifs d’investissements et en comprendre les risques. À partir de là, un spécialiste financier pourra le conseiller sur la manière d’investir, soit placer en bourse ou d’opter pour d’autres instruments. Cependant, un petit portefeuille de placement n’offre pas de grandes possibilités de diversification. C’est là l’avantage d’avoir recours à des spécialistes financiers. Ils permettent d’avoir accès à des fonds communs de placement − dont le Collective Investment Scheme proposé par Anglo Mauritius, le Foreign Equity Fund − qui regroupent l’argent de plusieurs individus souhaitant orienter leurs placements vers les bourses étrangères.

 

Quels sont les avantages de déléguer la gestion d’un portefeuille d’investissements à un spécialiste du secteur financier ?

C’est avant tout son métier. Impliqué au quotidien dans la recherche, l’étude, l’évaluation des opportunités, le spécialiste financier permet d’investir, acheter et vendre les actifs en fonction de la conjoncture économique. Cela en tenant compte des fondamentaux macroéconomiques − politique monétaire et fiscale − afin d’ajouter de la valeur au portefeuille à travers une gestion active. Les spécialistes financiers utilisent des méthodes et paramètres d’investissement bien définis, car les marchés sont de plus en plus sophistiqués et peuvent évoluer très vite. Il y a, aujourd’hui, de nombreux évènements qui causent des chocs structurels aux marchés. L’élasticité des marchés est de plus en plus forte, ce qui les rend plus sensibles aux chocs socio-économiques, géopolitiques, entre autres. Le spécialiste financier propose un portefeuille taillé sur mesure. Il utilise des instruments permettant d’atteindre l’objectif de l’investisseur de manière optimale. Il prendra des décisions rationnelles selon l’objectif convenu, et définira un benchmark (point de référence) afin de pouvoir jauger la performance. Il y a plusieurs Leading Indicators qui permettent de prendre des décisions avec un bon timing.

 

Gérer un portefeuille de placements exige une bonne connaissance et une certaine expérience dans le secteur financier. Qu’en est–il d’un investisseur qui ne maîtrise pas les bases de la finance ?

Il peut souvent se tromper dans ses décisions et ses choix. Un investisseur doit être en mesure de créer un portefeuille diversifié en fonction des risques qu’il veut prendre. Être apte à contrôler des risques endogènes (c’est-à-dire dans le portefeuille lui-même) et exogènes (les risques externes tels que la politique monétaire, fiscale, entre autres). Souvent, l’investisseur qui ne maîtrise pas les bases de la finance n’a pas accès à certains instruments tels que les fonds d’investissements, les instruments à retour fixe, ou à retour garanti.

 

Selon la tendance actuelle, la clientèle mauricienne préfère-t-elle déterminer elle-même sa stratégie d’investissement ?

Les investisseurs locaux se tournent de plus en plus vers des spécialistes financiers. Ils préfèrent que leur patrimoine soit géré à 100 % par un spécialiste du secteur. La stratégie est déterminée par le spécialiste, en consultation avec le client. Il y a aussi ceux qui veulent investir par eux-mêmes mais souhaitent être conseillés dans leur démarche. De nombreux investisseurs prennent parfois de mauvaises décisions résultant de l’empressement à rentabiliser trop vite leurs placements.