Publicité
La Grèce paralysée par une grande grève, tous les vols annulés
Par
Partager cet article
La Grèce paralysée par une grande grève, tous les vols annulés
Les transports et les services publics étaient fortement perturbés jeudi en Grèce par une grève de 24 heures organisée pour protester contre des projets de licenciements et une réforme des retraites voulus par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
Tous les vols intérieurs et les vols internationaux ont été annulés, les aiguilleurs du ciel ayant rejoint le mouvement, organisé par le syndicat GSEE du secteur privé et par le syndicat de la fonction publique ADEDY.
Le trafic ferroviaire et celui des ferries étaient également à l'arrêt. Les hôpitaux assuraient essentiellement les urgences et les services des impôts et autres administrations sont restés fermés.
"Le GSEE rejette les obsessions dogmatiques du gouvernement et de la troïka concernant la politique d'austérité et les hausses d'impôts", avait déclaré la centrale syndicale cette semaine dans un communiqué, accusant le gouvernement de chercher à replonger le marché du travail dans le Moyen Âge, avec des choix qui provoquent une "crise humanitaire".
La dernière grève générale organisée par les centrales GSEE et ADEDY remontait à avril dernier.
Le mouvement de protestation contre l'austérité s'est essoufflé ensuite et la colère et le mécontentement ont fait place à la résignation voire à l'abattement face à un taux de chômage dépassant les 25% et à une forte chute des revenus.
La participation aux manifestations prévues ce jeudi sera un test pour la capacité des syndicats à mobiliser contre le gouvernement du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, que les créanciers internationaux pressent de procéder à de nouvelles coupes pour équilibrer le budget de 2015.
Antonis Samaras a imposé plusieurs séries de mesures d'austérité pour faire en sorte que le pays continue de recevoir les tranches d'aide internationale, mais il s'efforce aujourd'hui de faire sortir la Grèce du programme d'aide internationale, assorti de mesures d'austérité très impopulaires, ce afin de permettre à son gouvernement de se maintenir au pouvoir l'année prochaine.
Les représentants du gouvernement grec sont revenus les mains vides mercredi de Paris, où deux journées de négociations avec les inspecteurs de l'UE et du FMI n'ont pas permis d'aboutir à un accord de sortie du programme d'aide.
Les divergences persistantes font douter que les deux parties puissent se mettre d'accord d'ici la date-limite du 8 décembre et permettre ainsi à la Grèce une sortie anticipée, avant la fin de l'année, du programme d'aide international du Fonds monétaire international et de l'Union européenne.
Publicité
Les plus récents