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Pamela Neeladoo Muholee: la politique dans la peau

9 janvier 2015, 17:46

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Pamela Neeladoo Muholee: la politique dans la peau
Elle a toujours su ce qu’elle voulait dans la vie. Et n’en a toujours fait qu’à sa tête. Comme refuser de suivre ses parents en France alors qu’elle est encore enfant. Pamela Neeladoo Muholee a donc passé son enfance auprès de ses grands-parents à Souillac, avant de rejoindre ses parents quelques années plus tard.
 
«J’y suis finalement allée, mais j’étais très timide à l’époque. L’adaptation a été difficile au niveau scolaire ; j’ai perdu près de trois années d’études», raconte-t-elle.
 
La jeune fille qu’elle est à l’époque parvient à se forger une carrière en gestion comptabilité commerciale. «À 24 ans, ce n’était pas facile de trouver un travail», se remémore Pamela Neeladoo Muholee. Au moment où sa carrière dans la comptabilité décolle enfin, elle rencontre l’homme de sa vie, qu’elle épouse à Maurice.
 
Comment est-elle passée de la comptabilité à la politique? Sa carrière prend une nouvelle tournure lorsqu’elle fait l’acquisition de sa première maison à Villetaneuse en 2008. «J’ai commencé à m’investir dans les activités de la ville en tant que présidente de parents d’élèves, puis j’ai intégré le comité de quartier. C’est d’ailleurs de cette façon que je me suis fait connaître», explique-t-elle. «Par la suite, on m’a approchée pour me proposer de postuler aux élections municipales car l’on me trouvait dynamique», confie Pamela.
 
«Très jeune déjà, je m’intéressais de près à la politique», laisse-t-elle entendre. Comme l’opportunité se présentait à elle, la mère de trois fils ne pouvait pas «rester les bras croisés». «Je suis une fonceuse, j’aime évoluer», lance-t-elle. Bien décidée à relever ce nouveau défi, elle se porte donc candidate aux élections municipales. La Mauricienne est élue, en avril dernier, conseillère municipale.
 
«Je fais maintenant partie du Parti communiste français. La mairesse m’a demandé de rejoindre son équipe et j’ai choisi d’intégrer le parti, connu aussi comme le Front de gauche. En choisissant de m’y associer, j’ai choisi l’humanisme.»
 
Neuf mois après avoir pris son poste, elle dit beaucoup apprendre à travers les réunions et les formations. Et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Je souhaite évoluer, aller plus loin, peut-être au Sénat. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Ce n’est pas évident lorsqu’on a une vie de famille. Mais c’est un choix et jusqu’à présent tout se passe bien. Je ne suis pas juste élue, mon poste me tient à coeur.»
 
Faisant une petite parenthèse sur la politique actuelle en France, Pamela Neeladoo Muholee déclare que «tout va de travers». «Ce n’est pas évident pour un président de reprendre ce mandat-là et la dette d’un pays par la même occasion», ajoute-t-elle. Que pense-t-elle de la situation politique à Maurice ? Celle qui se tient informée à travers les réseaux sociaux et les médias déplore le manque de représentativité féminine dans le paysage politique mauricien. «Nous avons ‘viré’, nous espérons que nous assisterons à des changements maintenant», laisse-t-elle entendre.