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La pépinière de New Mauritius Hotels
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La pépinière de New Mauritius Hotels
Incursion dans la pépinière du prestigieux groupe hôtelier, à Petite-Rivière-Noire. Les plantes, choyées par un personnel dévoué, y baignent dans un calme rare, uniquement ponctué par le chant des oiseaux.
C’est à Petite-Rivière-Noire, sur des terres acquises par le groupe New Mauritius Hotels (NMH) en 2008, qu’une pépinière de premier ordre s’est développée sur une superficie de quelque 5 arpents. L’on y compte pas moins de 200 000 plants d’une centaine de variétés destinés à approvisionner les jardins des huit hôtels de NMH à Maurice : le Royal Palm, le Dinarobin, le Paradis, le Trou-aux-Biches, le Shandrani, le Victoria, le Canonnier et le Mauricia.
Responsable de la pépinière depuis 2012, Eric Grenouille a débuté à NMH en 2006 en tant que Garden Supervisor au Paradis et au Dinarobin, sur la côte ouest de l’île. Formé en agronomie et en landscaping, il a aussi travaillé comme «assistant aux champs» sur une propriété sucrière dansle passé. Pour l’épauler dans l’entretien de la pépinière, il peut compter sur une équipe de 13 personnes, toutes originaires de la région. Il tient à saluer particulièrement la contribution de Kelly Faro, son assistante. Lorsque nous commençons notre visite, celle-ci est en train de préparer des boutures, dans la serre de la propriété, lieu de transition pour les jeunes plants avant d’affronter le plein soleil.
Le dernier grand projet auquel ils ont participé, rappelle Eric Grenouille, est la rénovation du Royal Palm, de mai à octobre 2014 alors que cette année, les plantes de la pépinière seront sollicitées pour des travaux d’embellissement au Paradis. Les espèces les plus prisées pour ce genre de projets, poursuit notre interlocuteur, sont tout d’abord les palmiers. Ceux cultivés surla propriétéde Petite-Rivière-Noire comprennent, outre les cocotiers, les palmiers de Rodrigues, de Manille, royaux, bouteille, fishtail ou encore le Pritchardia et ses jolies feuilles en éventail. Aux palmiers, viennent s’ajouter la bougainvillée, le Duranta gold, la fontaine de corail (Russelia equisetiformis), le Pseuderanthemum atropurpureum et le veloutier (Tournefortia argentea). Eric Grenouille nous informe également que la citronnelle qu’ils font pousser sert à préparer des infusions, au Paradis.
Espèces endémiques
La pépinière compte par ailleurs quelques espèces endémiques de Maurice ou des Mascareignes : bois boeuf, bois clou, bois de reinette, bois de sagaie rouge et bois d’olive.
La zone la plus impressionnante de la propriété est sans nul doute celle réservée aux grands sujets, «dans des sacs de 75, 100 et 200 litres». Eric Grenouille nous indique que ces arbres nécessitent beaucoup d’attention. Leur taille est en effet maintenue à 3 mètres et leur système racinaire contrôlé afin de faciliter leur transfert. Ici, l’on circule parmi de grands palmiers, des Thevetia peruviana (laurier à fleurs jaunes), des jacarandas, des flamboyants nains (Caesalpinia pulcherrima) à fleurs roses, orange ou jaunes, des Ficus microcarpa ‘Green Island’ – «très décoratifs en pot», souligne notre guide –, des goyaviers fleur (Lagerstroemia speciosa) ainsi que le raisinier de bord de mer (Coccoloba uvifera), d’une extrême robustesse et dont les fruits sont comestibles… Le visiteur marque aussi un arrêt devant un bosquet de baobabs qui le transporte vers d’autres horizons en l’espace d’un regard.
À la vue de filets noirs tendus çà et là, Eric Grenouille nous explique que les lieux sont souvent visités en fin d’après-midi par des cerfs qui viennent se nourrir des feuilles des palmiers de Manille, multipliants et du Calliandra à fleurs roses, surtout en période de sécheresse.
Enfin, une zone est réservée à la culture du Paspalum, un type de gazon fin utilisé notamment dans l’aménagement des parcours de golf. Dernier coup d’oeil sur le piton de la Petite- Rivière-Noire, au loin et les yuccas en fleur. Le moment est venu de laisser la sympathique équipe de la pépinière retourner à ses occupations.
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