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Rivière en crue à chaque averse: des habitants de Bel-Ombre vivent dans la peur
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Rivière en crue à chaque averse: des habitants de Bel-Ombre vivent dans la peur
«Vers une heure du matin, on a dû tout laisser tomber pour nous sauver. Le niveau d’eau ne cessait de monter dans notre maison. C’était un vrai calvaire», relate Suren Jhoorunsingh, un habitant de Bel-Ombre. La rivière Créole est, en effet, sorti de son lit, la semaine dernière, et a causé bien des frayeurs aux habitants.
Plusieurs d’entre eux ont assisté, impuissants, aux ravages de la rivière en crue qui a inondé plusieurs maisons du quartier. Un problème récurrent mais qui a rarement été de cette ampleur. Les villageois sont montés au créneau pour demander des solutions.
Suren Jhoorunsingh, âgé d’une soixantaine d’années, explique avoir dû passer la nuit chez des proches. Le lendemain, quand il est retourné chez lui, il n’a pu que constater que ses effets personnels avaient été abîmés. Comme lui, ils étaient une vingtaine de personnes dont les maisons ont subi des dégâts à cause de la montée des eaux à la suite des averses.
«Il y a plusieurs années que ce lieu n’a pas été nettoyé»
Les résidants de Football Ground Lane, les plus touchés, montrent du doigt le manque d’entretien de la rivière. «Il y a plusieurs années que ce lieu n’a pas été nettoyé. À chaque averse, la terre s’y est accumulée et des arbres y ont poussé», raconte Edouard Oomajee. Cet homme qui habite la localité depuis sa naissance dit avoir noté tous les changements qui ont mené à cette situation. «Dans le passé, il n’y avait pas cette accumulation de terre au milieu, ni même de ‘songe’ ou autant d’arbres coqueluches, obstruant le passage de l’eau», raconte le vieil homme.
Les travaux effectués pour rehausser le pont seraient à la base de ce problème selon lui. Opinion que partage Cyrano Entresol, conseiller de village. La structure en béton qui soutient le pont est constituée de quatre passages pour faciliter l’écoulement de l’eau.
Or, ceux-ci sont malheureusement encombrés par les débris et la terre emportés par l’eau. «Il n’y en a qu’un qui fonctionne. Il faut aussi prendre en compte que c’est une embouchure et les marées ne font qu’empirer la situation», nous racontent les résidants. C’est ce qui a joué un rôle dans la montée des eaux.
Mario Ramalingum, président du conseil de village, se dit conscient de ce problème par temps pluvieux mais aussi du fait que l’eau stagne lorsque le temps est plus clément. «Cela dégage souvent une odeur qui incommode les gens», confie-t-il. C’est pour cela qu’il lance un appel aux autorités afin qu’elles effectuent un dragage de la rivière ainsi que le nettoyage des terrains en friche des alentours. Il est d’avis qu’on peut même y aménager un espace vert. «Il nous faudrait le soutien du ministère de l’Environnement et de celui des Infrastructures publiques. Je les invite à venir visiter les lieux afin qu’ils se rendent compte de l’ampleur du problème», dit Mario Ramalingum.
La terre et les débris empêchent l’eau de circuler correctement sous le pont.
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