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Attendre les résultats du HSC: very bad trip?

1 février 2015, 19:53

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Attendre les résultats du HSC: very bad trip?

Séances intensives de «chakage» avec les amis, petites sessions de «chekage» de «35», cours de musique, parties de foot. Il s’agit là de quelques-unes des activités auxquelles s’adonnent les élèves qui attendent les résultats du HSC, qui débarquent ce lundi 2 février. Mais alors qu’une page de leur vie se tourne, qu’ils s’apprêtent à quitter le collège, comment ces djeunes gèrent-ils leur stress? Caleçons, boxers et autres sous-vêtements font-ils les frais de la peur au ventre alors qu’approche l’heure fatidique? Voyage dans des têtes où se mêlent de nombreux rêves et quelques cauchemars.

 

Pour ce faire, direction le MGI. La première à qui l’on serre la pince, c’est Ruchika, 18 ans. Un constat d’emblée: l’art et les sciences peuvent faire bon ménage. «J’ai opté pour les maths, la chimie, la physique et la biologie comme matière subsidiaire», souligne l’adolescente, qui a plusieurs cordes à son arc. «Je prends des cours de piano. La musique,c’est mon échappatoire.» Et d’ajouter d’un air taquin: «Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, je suis un peu paresseuse.» N’empêche qu’à un moment donné, fait valoir Ruchika, il faut accorder ses violons, se ressaisir. «Je suis sortie de la salle d’examens sans regret et je sais que j’ai fait du mieux que je pouvais.»

 

D’accord, mais pendant les vacances, n’y a-t-il pas eu de sortie en boîte? Pas de packs entiers de bière avalée cul sec pour faire abstraction de toute cette pression? «Comme je vous l’ai dit, c’est la musique qui m’enivre. Et oui, j’arrive à dormir, j’avais beaucoup d’heures de sommeil à rattraper.» Par ailleurs, comme elle avait dû reléguer certaines activités au second plan à cause des études, elle a profité des jours de congé pour se faire plaisir. «J’ai recommencé à prendre des cours d’espagnol», confie celle qui lorgne une carrière d’optométriste (NdlR, spécialiste en optométrie, soit l’ensemble des procédés destinés à corriger la vue).

 

Le degré de zénitude est-il le même du côté de Dan, qui a également opté pour les sciences? A-t-il fabriqué quelque substance illicite pour évacuer la tension? «Non ! Pa pe kaka dan kalson pou le moman (NdlR, jeudi).» Sans fausse modestie, le jeune homme avoue même qu’il espère se classer parmi les meilleurs. On peine à croire dans ce cas que le baromètre du stress soit au point mort. Peut-on tomber le masque de l’élève modèle s’il vous plaît? «Vremem ! J’ai eu de la chance, je suis parti en voyage et l’espace de quelques semaines, j’ai tout oublié.» Grâce à la méditation ? «Non, les résultats, les appréhensions et les questions, les fautes que j’ai pu laisser dans certains papiers, tout ça s’est évanoui dans la nature.» L’actuaire-to-be est rentré au pays pour les fêtes. Il avoue toutefois, alors que le jour J approche, que le rythme cardiaque, lui, grimpe lentement mais sûrement.

 

«Pas question de regarder en arrière.»

 

Pamela, elle, a déjà l’estomac dans les talons. La wannabe avocate de 18 ans, qui a aussi choisi les sciences, ne cesse de faire des cauchemars. «J’ai ‘rêvé’ que j’avais obtenu cinq ‘D’ et que Dan avait super bien travaillé...» Ah ? Des «D», Dan, y a-t-il quelque chose que l’on devrait savoir? «Mais non ! C’est juste que nous sommes en compétition depuis la Form IV, on se bat pour voir qui est le meilleur en classe et on est proches, c’est tout

 

Pour en revenir aux cauchemars, il n’y en a pas eu qu’un seul, déplore Pamela. «Durant mon sommeil, les ‘D’ se sont transformés en ‘U’. J’avais oublié de compléter un papier, Cambridge avait perdu mes résultats», la liste des catastrophes imaginaires est longue. Comment fait-elle pour exorciser ses démons? «Je m’occupe.» Au programme: shopping, activités liées au Model United Nations à l’école, du temps passé avec son frère et sa sœur. Mais, si elle n’a pas le temps de penser aux résultats durant la journée, la nuit, ces sales bêtes reviennent en force. Ce qui ne l’empêche pas de garder un «tout petit espoir» de pouvoir décrocher une bourse.

 

Great expectations également du côté de Devesh, qui a, lui, opté pour l’économie, la comptabilité et les maths. «Je me suis aussi mis à rêver des résultats, mais j’avais du mal à voir la fin. Tout ce que je sais c’est que je faisais la fête avec les amis.» Était-ce une prémonition? «Je ne sais pas.» Mais le fait de passer du temps avec les copains, c’est ce qui l’aide à fuir le stress, avoue-t-il. «Je me jette sur ma guitare, je joue au foot. Nou al chake Bagatelle, guet enn, dé 35», poursuit Devesh, qui tient à faire ressortir qu’il est un cœur à prendre. L’avenir comment l’envisage-t-il? «Avec sérénité. Quoi qu’il arrive, pas question de regarder en arrière», affirme celui qui veut se spécialiser dans la comptabilité et la finance.

 

Qu’en est-il des perspectives pour les jeunes d’aujourd’hui ? N’ont-ils pas peur d’être en vacances contre leur gré après les études? «Si.» Mais, hormis Pamela, qui compte prendre définitivement le large, tous ont l’intention de revenir au bercail. «Il est peut-être difficile d’avoir des débouchés ici, mais à l’étranger, c’est encore plus dur. Et on n’est jamais mieux que chez soi.»

 

Qui a dit que sagesse et jeunesse n’étaient pas faits pour s’entendre ?