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Airway Coffee: Gooljaury sommé de régler les dettes de Soornack

21 février 2015, 21:39

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Airway Coffee: Gooljaury sommé de régler les dettes de Soornack

Le destin de Rakesh Gooljaury reste désespérément lié à celui de Nandanee Soornack. Alors qu’il a coupé les ponts avec l’amie de l’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam, le patron de la société Fashion Style se retrouve avec une réclamation de Rs 59 millions sur les bras.

 

En effet, Airports of Mauritius (AML) et sa filiale Airport Terminal Operations Ltd (ATOL) lui ont servi une Statutory Demand en sa qualité de fondateur d’Airway Coffee lundi. Les deux sociétés de l’État l’invitent à payer dans un délai d’un mois les locations impayées pour les emplacements qui lui ont été alloués à l’ancien terminal et à la nouvelle aérogare du Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport.

 

Airway Coffee est «toujours» dirigée par Rakesh Gooljaury

 

Ce n’est pas sans raison que l’homme d’affaires, qui a longtemps été un proche du leader du Parti travailliste (PTr), a été invité à passer à la caisse. D’après les documents officiels en présence d’AML, Airway Coffee est «toujours» dirigée par Rakesh Gooljaury. Ce, depuis que le contrat du service traiteur lui a été alloué à l’ancien terminal le 3 juin 2010 et à la nouvelle aérogare le 17 décembre 2012.

 

Dans les faits, Anistabye Natacha Ruggoo, l’ex-épouse de Rakesh Gooljaury, s’était désistée au profit de Nandanee Soornack en tant qu’actionnaire d’Airway Coffee. L’homme d’affaires a lui-même dû quitter la société par la petite porte après que Nandanee Soornack l’a forcé à céder ses parts à son fils Aditish Akshawv Oogarah.

 

L’ancien directeur d’AML, Serge Petit, avait d’ailleurs mis les pieds dans le plat le 17 janvier 2013, soit peu de temps après la tempête médiatique autour de Nandanee Soornack dans le sillage de l’incident survenu au collège Dr Maurice Curé. Ce proche de Navin Ramgoolam avait réuni la presse pour soutenir que la dame en rouge n’avait aucune activité commerciale à l’aéroport et qu’elle n’avait fait aucune demande pour opérer à la nouvelle aérogare en voie d’achèvement.

 

La société de Soornack a bénéficié d’un rabais de ses locations

 

Pourtant l’express-dimanche et Week-End avaient expliqué un mois plus tôt que l’activiste de Carreau-Laliane avait déjà pris le contrôle d’Airway Coffee. Serge Petit s’est donc basé sur les documents d’AML pour contredire les deux hebdomadaires et affirmer que «toute demande» de la part de Nandanee Soornack «sera étudiée en fonction de critères purement commerciaux et dans l’intérêt financier d’AML et du pays». L’ancien directeur d’AML avait donc dû se récuser le même jour.

 

L’ancienne direction d’AML avait choisi Nandanee Soornack pour opérer à la nouvelle aérogare sans lancer d’appel d’offres. L’amie de Navin Ramgoolam n’avait toujours pas réglé ses dettes de Rs 30,7 millions en guise de locations impayées à l’ancien terminal. De plus, elle n’avait pas fourni les garanties bancaires de Rs 6,26 millions lorsque le contrat lui octroyant le monopole du service traiteur à la nouvelle aérogare a été signé.

 

En sus des locations impayées de Rs 30,7 millions, Airway Coffee doit aussi Rs 28 184 014 à ATOL pour les trois emplacements qui lui ont été attribués à la nouvelle aérogare. Là aussi, la société de Nandanee Soornack a bénéficié d’un rabais de ses locations, «à sa demande», le 1er août 2014. Soit au moment où la direction de communication du bureau du Premier ministre clamait par voie de communiqués que l’express menait «une campagne malveillante ne reposant que sur des faussetés et des fabrications» à l’encontre de l’amie de Navin Ramgoolam.